Critique livres : Ancienne capitale, pour mieux comprendre l’histoire de Taïwan
Chu T'ien-Hsin, Actes Sud
Ancienne Capitale
190 pages
Taïwanaise issue d’une famille exilée de Chine au moment de la guerre civile entre communistes et nationalistes, Chu T’ien-Hsin, l’âge venu, se décide à effectuer un périple sur le mode touristique dans ce qui est devenu son île et son pays. La romancière exerce un regard acéré au travers de son œil pourtant plein d’une mélancolie humide, sur le processus d’effacement constant dont sont victimes, à cause des destructions ininterrompues, la métropole et ses environs, qu’elle compare à la japonaise Kyoto: cette ancienne capitale de l’empire, qu’elle connaît et apprécie, et qui donne son titre à l’ouvrage. Mêlant souvenirs personnels et événements historiques, Chu T’ien-Hsin se livre à une sorte de confession modianesque, sans en avoir ni l’épure ni l’ampleur, utilisant constamment la deuxième personne du singulier mais, hélas, sans tutoyer les sommets de la littérature. Un ouvrage contemplatif sur l’identité insulaire, dont la lecture est, qui plus est, rendue fastidieuse par le renvoi constant aux notes -près de 250- en fin d’ouvrage, nécessaires afin de comprendre les références historiques, culturelles ou traditionnelles qui font au final tout l’intérêt de ce livre, permettant de connaître et mieux comprendre l’Histoire complexe de Taïwan.
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