Critique BD : Le Diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliès

© Dargaud

Remarqués avec Les cinq conteurs de Bagdad – prix des Libraires 2007 -, Vehlmann et Duchazeau signent, avec Le Diable amoureux et autres films jamais tournés par Méliès , un très joli voyage au pays de la poésie.

De Vehlmann et Duchazeau , Éditions Dargaud .

Dès les premières cases, caché dans la pénombre de la boutique de jouets de monsieur Méliès (en avance sur son temps, Méliès connut des problèmes financiers et finit sa vie dans un magasin de jeux), Jacques Prévert est d’ailleurs là pour nous le rappeler. Sorte d’oreille bienveillante, c’est à lui que l’inventeur du cinéma fantastique confie les nombreuses idées de films qu’il n’a jamais tournés.

Même si elle est, en partie, biographique, l’histoire de cet album, réalisé dans un noir et blanc un peu brouillon, puise largement dans l’imaginaire pour tenter de dresser le portrait d’un homme perdu dans ses rêves de carton-pâte. De la naissance de l’étoile polaire aux amours impossibles du diable, en passant par la vengeance du jeune singe poussé du nid par Tarzan, c’est par la bande que l’on apprend comment, au grand regret de Méliès, le merveilleux disparaît au profit de fictions trop ancrées dans la réalité.


V.G.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content