Critique | Livres

Chronique livre: Alain Galan – À bois perdu

Nadine Monfils
Nadine Monfils Écrivain et journaliste livres

ROMAN | En pleine crise de questionnement sur sa propre écriture et prêt à s’asseoir sur sa plume, le narrateur se pose des questions sur le vieux pupitre en bois ciré sur lequel il a peiné à écrire pendant 40 ans.

Chronique livre: Alain Galan - À bois perdu

Pas anodin si les ébénistes nomment ce meuble « un chameau »… Donc, pendant tout le bouquin, on suit l’enquête obsessionnelle du narrateur qui cherche à savoir d’où vient ce fameux chameau et qui a pu écrire dessus avant lui. Serait-ce sur lui qu’ont écrit Bouvard et Pécuchet, les copistes de Flaubert? Parce que ces personnages de roman ont très probablement réellement existé… Il faudra que notre enquêteur sur bois aille jusqu’en Basse- Normandie arpenter les falaises pour retrouver la trace d’un menuisier peu causant afin d’en savoir plus. Ecrit dans une langue un tantinet désuète qui s’accorde avec le sujet, ce roman devrait surtout plaire aux passionnés de vieux meubles et aux fondus de menuiserie. On remonte le temps avec l’histoire de l’écriture (de la plume à l’ordi), refrain bien connu, avec un parfum de nostalgie pour saupoudrer cette prose plutôt soporifique aux allures d’enquête qui a peu de chance d’intéresser d’autres personnes que le narrateur lui-même. C’est déjà ça… Mais fallait-il en faire un livre?

  • D’ALAIN GALAN, ÉDITIONS BUCHET CHASTEL, 189 PAGES.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content