FANTASTIQUE | Dans une forêt pas vraiment sombre, une ribambelle d’enfants sont assis sagement au pied d’un arbre aux allures de vieux sage. Chacun des moutards est accompagné d’un animal.
Religieusement, ils écoutent les histoires que leur racontent les pies logées dans la majestueuse ramure. Mais Nel, la plus grande des enfants, refuse d’entendre parler de Circé la magicienne, car cette histoire elle la connaît trop bien. Ce n’est pas pour rien que son sanglier blanc se prénomme Ulysse et sa meilleure amie Electre. Ce soir, elle veut un récit qui sorte de l’ordinaire, qui ne soit pas une référence à L’Odyssée. Ce soir, elle veut peut-être grandir, même si cette idée lui fait peur.
Drôle d’album que cet Arbre aux pies. Même si le passage de l’enfance à l’âge adulte a déjà été traité des milliers de fois, l’approche par l’univers des contes semblait une bonne idée. Sauf qu’après quelques pages, la magie n’opère pas. Le dessin se révèle triste à mourir, une sorte de Schuiten époque Enfant penchée avec l’inspiration en moins et la rigidité en plus. Plus intéressant, le récit joue (trop) fort la carte de l’ambiance inquiétante, avec des personnages aux humeurs trop changeantes. Du coup, on ne croit plus en rien, et surtout plus aux contes de fées.
- DE DARIA SCHMITT, ÉDITIONS CASTERMAN, 72 PAGES.
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