Catherine Enjolet, déterminisme et hasard

Catherine Enjolet est une femme de lettres. Professeure et romancière française, elle est la lauréate d’un tout nouveau prix littéraire, le « Prix Paris », pour Face aux ombres. Le Sofitel de Bruxelles l’accueillait pour sa première escale. Une rencontre sous forme de café littéraire.

Mardi dernier, dans un petit salon d’hôtel chic, Catherine Enjolet et Anaïs Sassy, gérante d’un salon littéraire, étaient présentes pour une discussion littéraire très française. Ambiance parisienne. « En toute simplicité« , Catherine Enjolet y a abordé les thèmes principaux de son dernier roman Face aux ombres. Romancière aux talents reconnus, essayiste, professeure de lettres française, Catherine Enjolet signe ici son quinzième roman.

La catharsis d’Ariane

« On ne peut fuir les fantômes de son passé« , c’est ce qu’apprendra Ariane, entre les quatre murs de son nouvel appartement. Son labyrinthe. Jeune monteuse au cinéma au passé apparemment inexistant, son aménagement dans le quartier latin de la « Mouffe » à Paris lui permettra de remonter le fil. Remonter le fil de ses origines, « téléguidée par son histoire émotionnelle« . Faire face aux ombres. Le roman, récompensé du Prix Paris, se fait catharsis, et déroule avec justesse les thèmes de la transmission familiale, son déterminisme et le hasard, chers à Catherine Enjolet. « Qu’est-ce qui préside à nos choix? »: l’interrogation de l’écrivaine.

Face aux ombres est le premier roman affublé du « Prix Paris ». Lancé en 2014, ce prix littéraire a pour vocation de récompenser un roman qui met en valeur la capitale française. Mise en valeur et « mise en Seine » pour Face aux ombres: le fleuve est un élément central et plein d’émotion dans le roman. L’apaisement. A travers tout le roman, malgré un centrage fort sur l’intériorité de l’héroïne, l’amour de la Capitale est palpable. Il n’y a pas de hasard, Catherine Enjolet est aussi liée à la rue Mouffetard par son histoire familiale. Ou jusqu’où un écrivain est lié à ses personnages…