Lee Paradise

« The Fink »

Il y a sept ans, Lee Paradise sortait Water Palace Kingdom. Un disque de pop rétrofuturiste sombre, kraut et minimaliste ouvert par un tube de crooner sous analgésiques ( Amoureux), éclairé à la lumière blafarde des néons. Disque dystopique et malgré tout pleinement dans l’air malsain du temps, The Fink, son successeur, s’ancre dans un monde où le soleil ne brille pas et où les humains ont depuis longtemps cessé d’être pertinents mis à part quand il s’agit de contribuer à leur propre destruction. The Fink n’est que le deuxième album du Canadien Daniel Lee sous le nom de Lee Paradise, mais le bonhomme roule depuis des années sa bosse sur la scène indé nord-américaine. Avec Hooded Fang ( Tosta Mista, paru en 2012, est un super disque de pop psychédélique vintage) ou encore l’électro pop tordue de Phèdre.  » You don’t know what you want. You can’t tell what you need » , martèle calmement Daniel sur A Present to Ponder… Il y a chez Lee des faux airs de John Maus, un petit côté Ariel Pink et des beats à la Chemical Brothers. De courts intermèdes aussi qui plantent l’ambiance de cet album à la science-fiction funky et au voyage dans le temps groovy. Medicinal Magic envoie Roy Orbison dans les décombres de l’apocalypse. Message to the Past ressemble à une reprise par Suuns de Block Rockin Beats. Rock du futur (antérieur)? Rétro-post-pop groovy? Ou encore  » cyborg funk« , selon le principal intéressé? Dansons sous les bombes, marchons sur les braises. Hollow Face est un single pour caves moites alors que point la lumière du jour, et The Fink une BO post-punk de fin du monde. Lee Paradis, c’est ici…

Distribué par Telephone Explosion Records.

8

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