Le R&B made in France, en 4 dates
K-Reen – K-Reen (1998)
Pionnière du genre -elle faisait partie la compilation Sensitive sortie en 1994-, Karine Patient de son vrai nom mettra du temps avant de sortir son premier album. Connue pour son perfectionnisme, elle publie finalement en 1998 ce que Rhoda Tchokokam décrit comme “un monument à son style, la rencontre d’une plume caméléone, de refrains entêtants et d’une rare intelligence vocale”.
Energy – Jean-Michel Rotin (1992)
En quoi le R&B français diffère-t-il du R&B états-unien? Notamment par sa capacité à s’ancrer dans un territoire, et les cultures qui le traversent. Y compris quand il s’étend jusque dans les Caraïbes. Rhoda Tchokoham consacre ainsi un chapitre à l’influence du zouk, d’Aya Nakamura à l’incroyable Jean-Michel Rotin, auteur dès le début des années 90 d’une fusion zouk-R&B fascinante.
R&B 2 rue – Matt Houston (2001)
Après un premier album resté confidentiel, Matt Houston cherche à réconcilier le rap le plus rugueux avec un style souvent perçu comme “son repoussoir: “trop sensible, trop langoureux, trop vulnérable””. Mission accomplie: libidineux à souhait, R&B 2 rue fait un carton, obtenant même la première Victoire de la musique consacrée au genre…
La cérémonie des Flammes (2023)
Le 11 mai dernier, la première cérémonie des Flammes invitait Monsieur Nov sur scène. Ce n’est pourtant pas le vétéran R&B qui se verra récompenser de la Flamme du “meilleur morceau R&B de l’année”. Mais bien Atasanté, de Tiakola et Hamza. Rhoda Tchokokam: “J’adore la musique d’Hamza, mais ce n’est pas parce qu’un rappeur utilise un flow mélodieux ou se met à chanter qu’il fait forcément du R&B”.
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