Le cosplay, du tuning Pokémon au point de croix Chewbacca

Flora Eveno Stagiaire

En mars prochain, la Made in Asia de Bruxelles donnera un terrain de jeu d’ampleur internationale aux cosplayers. Contraction des mots « costume » et « play », le cosplay est l’art de se déguiser et d’agir comme un personnage de fiction, bien souvent dans un cadre de convention. Il existe aussi le crossplay, qui consiste à prendre l’apparence d’un personnage du sexe opposé. C’est un peu un mix entre tuning (le fait de se déguiser), point de croix (la création du déguisement) et théâtre (la parade avec le déguisement). Les modèles privilégiées par les otakus (les passionnés de la culture manga) sont le plus souvent des personnages de mangas, d’animés, de BD, films, jeux vidéo ou encore plus récemment de séries télévisées. Le phénomène a tellement pris de l’ampleur qu’il est devenu une sous-culture. Même si l’inspiration manga est une des plus fortement représentée dans l’univers cosplay, la pratique vient en fait des Etats-Unis. Dès les années 60-70, l’art du cosplay existait dans l’univers sci-fi américain, mais ne fut nommé comme tel que dans les années 80, par un journaliste japonais. La communauté des fans de Star Trek et Star Wars avait pour habitude de venir aux conventions en Spock, Dark Vador, Chewbacca avec des costumes maison en aluminium et carton-pâte.

Différentes philosophies

L’avènement de la littérature manga des années 80 a accompagné la branche japonisante du cosplay. Les Pokémons, les films de Miyazaki ou Dragon Ball Z deviennent des phénomènes culturels inspirants partout dans le monde. Les jeunes adeptes du cosplay trouvent dans cette esthétique japonaise une identité à vêtir, qui leur apporte une différence. Et c’est bien l’esthétique, le « cos » plutôt que le « play », qui est plébiscité outre-Atlantique et au Japon. Les cosplayers n’hésitent pas à débourser quelques centaines de dollars pour ressembler à leur personnage préféré. Un beau costume de Naruto peut par exemple vite monter à 360$. Le cosplay devient d’ailleurs un serious business.

Un côté matérialiste plus nuancé existe en Europe, avec des costumes souvent faits main. La performance, la mise en scène, l’attitude tiennent une part bien plus importante sur le Vieux Continent.

Où cosplayer?

Aujourd’hui, on trouve les cosplayers dans les conventions, les concours et rassemblements manga-anime de toute sortes. Les plus connues sont le WCS au Japon, le Comic-con aux USA, la Japan Expo à Paris, la Made in Asia à Bruxelles du 13 au 15 mars. Le festival Anima à Bruxelles (Flagey) organise ce samedi 14 février une découverte de l’univers avec Be Cosplay.

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