Le Be Film Festival, belge et pas qu’une fois!

Noces, de Stephan Streker © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Le Be Film Festival affiche sa belge attitude et fête nos cinéastes, nos comédiens et comédiennes.

L’année 2017 aura vu briller le cinéma belge. Ici et ailleurs. Avec au tout premier plan deux sommets idéalement répartis entre domaine francophone pour Noces de Stephan Streker et néerlandophone pour Home de Fien Troch. Deux petits chefs-d’oeuvre partageant le thème d’une jeunesse en danger, mais avec un propos et un style aussi différents l’un de l’autre qu’également passionnants. Ces films se retrouvent évidemment à l’honneur de la nouvelle édition du Be Film Festival, organisé du 19 au 24 décembre à Bruxelles. Bozar et la Cinematek s’unissent pour accueillir une manifestation éminemment festive, célébration d’une année de cinéma made in Belgium au fil de projections, de rencontres et d’animations, sans oublier quelques DJ sets pour électriser la bande sonore…

Sous-titré The Best of Belgian Cinema, le festival présente en ouverture et en avant-première Une part d’ombre de Samuel Tilman, Magritte du meilleur court métrage pour Nuit blanche, en 2011. Fabrizio Rongione, avec qui Tilman a déjà travaillé pour la scène, y tient le rôle d’un père de famille comblé, soudainement visé par des soupçons de meurtre. Un concert de Saule suivra la projection d’un film où joue également la lumineuse Natacha Régnier. On notera sans faute sur l’agenda, outre Noces (jeudi 21 à 21h) et Home (vendredi 22 à 19h15) en présence des cinéastes, InSyriated de Philippe Van Leeuw (mercredi 20 à 21h30), plusieurs fois primé en festivals et qui nous plonge avec une force rare dans l’enfer du conflit en Syrie, vu et vécu par une famille cachée dans son appartement.

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Bien sûr la sélection ne saurait accueillir que des réussites absolues comme les trois films précités. Lucas Belvaux a par exemple déçu avec un Chez nous manquant de subtilité dans sa dénonciation de l’extrême droite populiste. Et Marion Hänsel s’est égarée dans les paysages croates d’En amont du fleuve, malgré un Olivier Gourmet qu’on retrouve aussi au générique de Tueurs de François Troukens et Jean-François Hensgens. Mais des promesses -parfois fragiles- s’affichent aussi, du côté par exemple de My First Highway (Kevin Meul) ou du Ciel flamand de Peter Monsaert.

Sexy Belgium

Outre une reprise bienvenue du formidable La Vie sexuelle des Belges (1994) de Jan Bucquoy, le Be Film Festival propose -jeudi 21 à 23h- un programme de courts métrages intitulé Le Sexe dans tous ses états! De Pornography d’Eric Ledune à Partouze de Matthieu Donck en passant par Famille à vendre de Sébastien Petretti, 69sec de Laura Nicolas et L’Être venu d’ailleurs de Renaud De Putter et Guy Bordin, la libido se déclinera comme il se doit en variations infinies et dans une liberté faisant un beau pied de nez à la vague puritaine qui monte.

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Les enfants ne seront pas pour autant oubliés avec Bigfoot Junior de Ben Stassen et Jérémie Degruson, projeté en séance familiale dimanche 24 à 11h. La master class de Fien Troch (le 22 à 21h15, juste après la projection de Home) fera très certainement le plein, malgré la proximité du Be Bar… Et on parlera gros sous au Forum de co-production international. Ne vous étonnez par ailleurs pas de croiser au festival Thierry Michel, Fiona Gordon et Dominique Abel. Leurs (bons) films y sont présentés, le 23 à 19h pour Enfants du hasard du premier, la veille à la même heure pour Paris pieds nus des seconds. Joachim Lafosse sera là lui aussi, pour le documentaire inédit que lui consacre Luc Jabon: Au-delà des mots, le cinéma de Joachim Lafosse (le 21 à 19h). Le jeune et si talentueux réalisateur de Nue propriété, d’À perdre la raison et de L’Économie du couple devrait revenir l’an prochain avec son prochain film, Continuer. Un titre et un verbe que le cinéma belge entend bien appliquer à la lettre!

Be Film Festival, du 19 au 24/12 à Bozar et à la Cinematek. befilmfestival.be

Le jour le plus court

Le court métrage vous salue bien! Et vient vers vous, où que vous vous trouviez en Belgique francophone. De Ath à Waterloo en passant par Liège, Mons, Namur, Tournai, Bruxelles mais aussi (entre autres) Comines, Huy, Jemeppe-sur-Sambre, Malmedy, Quaregnon et Quiévrain. En ce 21 décembre désigné « Jour le plus court« , la Fédération Wallonie-Bruxelles propose une multitude de projections, d’expositions, d’animations, d’ateliers de création et de rencontres avec les cinéastes. Même la nuit, dans certains cas! Pour sa quatrième édition, l’événement s’est choisi pour parrain le toujours enthousiaste et communicatif Marc-Henri-Wajnberg, réalisateur de Kinshasa Kids et d’une foule de courts métrages, documentairesou de fiction, en prises de vue réelle ou en animation (les « capsules » du génial Clapman!). Au programme du Jour le plus court 2017, la crème des films récents mais aussi -à l’occasion de l’opération 50/50: Cinquante ans de cinéma belge, Cinquante ans de découvertes d’oeuvres plus anciennes ayant marqué notre cinématographie. Demandez le programme! En sachant que quelques initiatives anticiperont de quelques heures, voire de quelques jours, le début du marathon. À la télévision aussi…

Le 21/12 un peu partout en Fédération Wallonie-Bruxelles.

www.lejourlepluscourt.be

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