Critique

Later with Jools Holland

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Ça ne court plus les rues les émissions de musique, les vraies, à la télé. Celles qui permettent encore de découvrir des artistes émergents ou d’applaudir des mecs pour qui rock n’est pas synonyme de stade de foot et pop de variète.

PRESENTE PAR JOOLS HOLLAND.
Ce vendredi 16 novembre à 00h50 sur BBC 2.

Ça ne court plus les rues les émissions de musique, les vraies, à la télé. Celles qui permettent encore de découvrir des artistes émergents ou d’applaudir des mecs pour qui rock n’est pas synonyme de stade de foot et pop de variète. Tous les vendredis soirs, alors que Nagui ronronne, voire ronfle, sur France 2 avec Taratata, ses têtes de gondole chez Carrefour et ses duos de Monoprix, le fondateur du groupe anglais Squeeze, Jools Holland, tient la barre de son émission sur la BBC. Intitulé Later (a fortiori avec une heure de décalage horaire dans les lattes) with Jools Holland, le programme, qui fête cette année ses 20 piges, a entre autres accueilli depuis la rentrée les merveilleux Grizzly Bear et leur pop féérique, l’increvable Bobby Womack, les excitants Alt-J et le grand-guignolesque mais toujours aussi trippant Alice Cooper… Quoi, ça ne vous suffit pas? Vous hésitez encore avec les studios de la plaine Saint Denis? C’est chez Jools qu’on a vu les Libertines pour la première fois. Qu’on a pris Lana Del Rey dans les phares de notre voiture. Bon d’accord, comme le remarquait le journaliste Alexis Petridis du Guardian, ce n’est plus furieusement aventureux. Ça reste en attendant bien plus excitant que tout ce que les chaînes francophones nous proposent.

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