La Guerre de l’eau n’aura pas lieu

L’adage nous le rappelle régulièrement: « Arte, tout le monde aime, personne ne regarde. » En l’occurrence, messieurs « Tout-le-monde » et « Personne » se mettent intensément le doigt dans l’oeil s’ils évitent ce Thema à l’intitulé inspiré de Giraudoux. Parce qu’il faut être sacrément mal informé pour ignorer que l’or bleu s’inscrit à l’encre grasse dans la liste des enjeux majeurs du futur.

20.35 ARTE – PRÉSENTÉ PAR ANNIE-CLAUDE ELKAIM .

Les problèmes d’insalubrité de l’eau, vecteur de maladies, n’ont rien d’un fantasme: et sans surprise aucune, ce sont principalement les Africains qui morflent. De la même manière, comme souvent dans ces cas-là, nos cousins étasuniens font encore plus fort que nous dans la démesure: alors qu’un villageois malien, nous dit Arte (via les documentaires A contre-courant et Singapour – La Stratégie de la goutte d’eau de Vassili Silovic et Sylvie Briet, présentés ce mardi soir pour illustrer le sujet), peut poursuivre sa route de vie avec 7 litres d’eau par jour, un Américain en consomme, sur le même laps de temps, 60 fois plus.

Ce Thema , diffusé en préambule à la Journée mondiale de l’eau du 22 mars, devrait cependant, si l’on en croit la chaîne franco-allemande (nous n’avons malheureusement pas pu visionner les 2 documentaires), rompre avec le catastrophisme. « Le nombre de personnes privées d’eau saine, actuellement de 884 millions, a nettement diminué » , affirme Noémi Constans dans son introduction à la soirée.

Bonne (ou, du moins, relativement bonne) nouvelle! Mais rompre avec le catastrophisme, en nuançant les risques d’apocalypse guerrière liée à l’eau, ne doit en aucun cas nous anesthésier: du plateau du Golan aux villages d’Afrique, la problématique n’est pas vouée à l’anecdotique, et ne le sera probablement plus jamais.


Guy Verstraeten

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