Hayao Miyazaki va ouvrir un parc naturel pour enfants au Japon

Hayao Miyazaki. © REUTERS/Kevork Djansezian
Kevin Dochain
Kevin Dochain Journaliste focusvif.be

Le cofondateur des studios Ghibli a déboursé plus de 2 millions d’euros pour la construction d’un « sanctuaire naturel » porté sur des valeurs environnementales. Totoro, Ponyo et Chihiro ne sont pas loin. On y va?

Cela fait maintenant deux ans que le génial cofondateur des studios Ghibli a fait ses adieux au cinéma, laissant pour dernier témoignage de son génie cinématographique Le Vent se lève, porté par un « souffle mélancolique puissant ». Mais ce n’est pas parce qu’Hayao Miyazaki a pris sa retraite que celle-ci est pour autant inactive: à 74 ans, le réalisateur travaille à la construction d’un « sanctuaire naturel » destiné aux enfants, sur une île isolée au sud du Japon.

Concrètement, le parc devrait apporter aux enfants « une meilleure reconnaissance pour la nature à travers une expérience directe », comme l’explique le Hollywood Reporter, relayant un média japonais. Le sanctuaire, dont la construction sur l’île de Kumejima devrait aboutir en 2018, sera construit au milieu d’une forêt vierge, avec un soin particulier à l’intégration des bâtiments dans l’environnement naturel. Un dortoir à deux étages, pouvant accueillir 30 enfants, sera construit sur le site d’une plaine de jeux désaffectée au milieu d’une clairière. On n’en sait pas encore beaucoup plus, mais un premier dessin du projet a été dévoilé:

Le projet de parc naturel de Hayao Miyazaki.
Le projet de parc naturel de Hayao Miyazaki.© DR/Miyazaki/Ghibli

Miyazaki, qui a déboursé l’équivalent de plus de 2 millions d’euros de sa poche, profitera de la construction de son parc pour donner un coup de pouce à l’économie de l’île, puisque ses habitants seront associés de près au projet. Le début des travaux est prévu pour avril 2016.

Le projet est loin d’être étonnant dans le chef de Miyazaki: son oeuvre, du Château de Cagliostro (1979) au Vent se lève (2013), en passant par Mon voisin Totoro (1988), Le Voyage de Chihiro (2001) ou Ponyo sur la falaise (2008), a toujours été empreinte d’une certaine poésie écologique, proche de la nature et des valeurs environnementales.

Face aux géants de type Disneyland, ce n’est évidemment pas la première initiative qui sort des sentiers battus en termes de parcs d' »attraction »: on pense bien sûr au Dismaland de Banksy, dont nous vous reparlerons amplement dans les pages du Focus de ce 18 septembre puisque notre journaliste Olivier Van Vaerenbergh est allé y faire un tour.

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