Flirt flamand à la Foire du livre: « Si je m’écoutais, je ne publierais que des auteurs néerlandais! »

Jeroen Olyslaegers. Il est la nouvelle sensation flamande à Paris. © STEPHANE DE SAKUTIN/BELGAIMAGE
Ysaline Parisis
Ysaline Parisis Journaliste livres

En choisissant la Flandre comme invitée d’honneur, la Foire du livre de Bruxelles accompagne la montée en puissance des voix du nord sur la scène littéraire européenne en général, française en particulier. Itinéraire d’une littérature décidément gâtée.

Anvers, un matin inamical et venteux de janvier. Carrure d’armoire et grosses bagues aux doigts, lunettes en cercles et moustache aux bords raffinés, Jeroen Olyslaegers ne passe pas inaperçu dans les rues. Echange de regards, mains qui se saluent sur les trottoirs: l’homme, mi-barde mi-Viking, foule les lieux en propriétaire. A l’arrière de la gare, un passant l’apostrophe, surpris de voir un petit attroupement de journalistes, carnets de notes ouverts sous la dictée de l’écrivain: « Est-ce que tu es en train de leur faire une visite guidée de la ville d’après Wil? » Wil, ou Wilfried Wils, est le héros du roman éponyme d’Olyslaegers – vieil homme revenant, dans une longue lettre à un arrière-petit-fils (invisible), sur son passé à Anvers dans les années 1940, alors qu’il évitait le travail forcé en Allemagne en devenant flic, et que montaient en puissance l’antisémitisme et la collusion entre feldgendarmerie, nazis et police locale. A travers ce personnage plein de honte, de fatalisme et de zones grises, le roman – un véritable page-turner – mélange les époques à mesure que les souvenirs reviennent à son narrateur peu fiable, et dépeint en profondeur l’ambiguïté morale de ces années d’occupation dans un style baroque, parfois lyrique (Wils est aussi poète, amateur de Rimbaud).

Si je m’écoutais, je ne publierais que des auteurs néerlandais!

Héloïse d’Ormesson

A 52 ans, Jeroen Olyslaegers (Mortsel, 1967) n’est pas tout à fait un débutant en littérature. Acteur et metteur en scène, il a écrit pour le théâtre et reçu de nombreux prix pour ses écrits -dont plusieurs romans. Depuis quelque temps, Jeroen apparaît aussi dans la Gazet van Antwerpen. Ce grand admirateur de Joseph Roth y pose chaque semaine sur sa ville un regard satirique. Une habitude au nord du pays: pas un écrivain flamand, dès qu’il obtient une certaine renommée, qui ne se voit confier un édito, une chronique dans un journal, à la radio. « Si je suis devenu une star? Oui, mais seulement à Anvers! » s’amuse-t-il. Voire. Car l’heure semble venue pour ce bekende Vlaming de passer tous les murs linguistiques. A commencer par ceux de son propre pays. Après l’Espagne, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Tchéquie, et avant la Hongrie ou l’Italie, les droits de traduction de son livre ont été achetés il y a quelques mois en France. Entièrement repensé dans la langue de Modiano, Trouble sort aujourd’hui, dans la collection La Cosmopolite des éditions Stock, gros lancement médiatique à la clé. Il y a quelques semaines, des journalistes parisiens du Monde, de Télérama et du Figaro ont même fait le déplacement. « Ils ont tous débarqué à Anvers Central. C’était marrant de voir à quel point la ville est exotique pour eux. Vraiment! Par exemple, ils étaient un peu bouleversés de voir la manière dont la communauté juive vit dans les rues. » Terriblement actuel dans ses questionnements, à la fois local et universel, Trouble avait tout, sans doute, pour s’exporter.

Visite d'Anvers sur les traces d'un personnage de roman.
Visite d’Anvers sur les traces d’un personnage de roman.© DR

Dans et hors les murs

Difficile de ne pas le remarquer: la littérature flamande ne cesse d’accumuler les succès. Une montée en puissance visible côté francophone du pays via la France. Depuis quelque temps en effet, chaque rentrée littéraire – automne comme hiver – peut compter sur sa « sensation flamande ». Ce mois, la « révélation » Jeroen Olyslaegers partage donc l’affiche avec le petit roi des lettres flamandes Tom Lanoye, qui sort un nouveau roman, Décombres flamboyants, dix ans après le tube La Langue de ma mère. En septembre, le dernier livre de Stefan Brijs, Taxi Curaçao, chronique sur trois générations d’un territoire en proie aux stigmates de la colonisation, se hissait sur les listes du prix Femina tandis qu’un autre Stefan (Hertmans), auteur très suivi depuis son Guerre et Térébenthine, faisait son retour aux éditions Gallimard avec Le Coeur converti, reconstruction littéraire ambitieuse du Moyen Age sur fond de guerre de religion, et que le grand reporter Chris de Stoop faisait, avec Ceci est ma ferme, le récit intime et politique de la disparition des fermes de la région des polders. L’an dernier, Annelies Verbeke voyait son premier livre Trente jours (trente jours de la vie d’Alphonse, musicien, artisan… et « faiseur de miracles » dans un village de Flandre occidentale) traduit en français, au moment où la jeune Bruxelloise Lize Spit emportait tout sur son passage avec Débâcle, histoire, imaginative, crue et sadique, de la manipulation d’une adolescente par deux garçons de sa classe dans la Flandre profonde. Un carton en librairie. Des noms qui ne font que s’ajouter aux auteurs flamands confirmés, et régulièrement traduits comme Lieve Joris (L’Heure des rebelles), l’omniprésent David Van Reybrouck (Congo), Peter Terrin (Monte-Carlo) ou Griet Op de Beeck (Viens ici que je t’embrasse)… Ailleurs, on ne compte plus les prix récompensant les auteurs de BD et illustrateurs – le surdoué Brecht Evens vient encore d’être récompensé à Angoulême par un Fauve spécial du jury pour son psychédélique Les Rigoles… Il y a deux ans, la Flandre était d’ailleurs, avec les Pays-Bas, l’invitée d’honneur de la plus grande Foire internationale du livre: celle de Francfort, où se signent la plupart des contrats de traduction. Une édition mémorable par son ambition et par son ampleur, et qui a aidé à un tournant dans le repositionnement du néerlandais sur la carte de l’édition mondiale.

David Van Reybrouck. Le Belge traduit en français, chinois, finnois et espéranto.
David Van Reybrouck. Le Belge traduit en français, chinois, finnois et espéranto.© Illias Teirlinck/ID PHOTO AGENCY

« Si je m’écoutais, je ne publierais que des auteurs néerlandais! » Héloïse d’Ormesson est l’éditrice française de Griet Op de Beeck et Stefan Brijs. « Bien sûr, ils sont tous extraordinairement différents. Si vous prenez des auteurs comme Stefan Brijs et Stefan Hertmans, hormis le fait qu’ils portent le même prénom, qu’ils sont flamands et qu’ils sont amis, ils n’ont rien en commun. Mais tout de même, je dirais qu’il y a deux choses. Les Flamands sont des conteurs extraordinaires. Il y a chez eux un souci de l’histoire, de scénarios forts. Et puis, il y a des langues. Leurs livres tendent à un très bon équilibre entre puissance du scénario et qualité de l’écriture. Il y a peut-être aussi chez eux un humour un peu froid, un regard, ce sens du cocasse que moi j’apprécie beaucoup. » En français, leur voix est rendue par des traducteurs exceptionnels (le Belge Alain Van Crugten bien sûr, mais aussi les Français Daniel Cunin, Isabelle Rosselin, Françoise Antoine…). Un gage de qualité. Difficile, pour le reste, de caractériser ce qui, au sein d’une chose aussi impossible et réductrice que « l’âme flamande », semblerait être particulièrement à la mode aujourd’hui chez les héritiers d’Hugo Claus. Réalisme sans concession (Lize Spit), exubérance stylistique, truculente ou poétique (Tom Lanoye, Jeroen Olyslaegers, Annelies Verbeke), ancrage rural voire agricole (Chris de Stoop), surgissement de l’étrangeté dans le quotidien (Peter Terrin)? Français installé à Gand, Philippe Noble dirige les Lettres néerlandaises pour les éditions Actes Sud – c’est lui qui publie David Van Reybrouck, Lieve Joris ou Lize Spit. Il pointe aussi un profil qui a évolué sur certains clichés: « Si les Flamands ont une image traditionnelle de paysans attachés à leur terroir, beaucoup d’entre eux aujourd’hui sont de grands voyageurs, des citoyens du monde, qualité qu’ils partagent avec les Néerlandais, mais qu’on leur reconnaît, à tort, moins souvent. C’est pourquoi j’apprécie des auteurs comme Lieve Joris ou David Van Reybrouck, qui ouvrent dans leurs livres une fenêtre sur le monde et y posent un regard souvent plus « frais », moins idéologique que les Français. »

Lize Spit. Avec Débâcle, thriller machiavélique qui renoue avec un roman flamand ancré dans un terroir très local, elle a fait un carton en librairie.
Lize Spit. Avec Débâcle, thriller machiavélique qui renoue avec un roman flamand ancré dans un terroir très local, elle a fait un carton en librairie.© Debby Termonia

Vu de France

Vu de Belgique, l’actuel vif intérêt de Paris pour les lettres flamandes est tout sauf anodin. Similaire faiblesse du paysage éditorial en Flandre et en Wallonie, et position symétrique de dépendance vis-à-vis d’Amsterdam d’un côté, de Paris de l’autre (inévitables centres de décision en ce qui concerne l’économie du livre): nos auteurs doivent bien souvent s’exporter s’ils veulent atteindre une reconnaissance critique et une viabilité économique. Les parcours parfois alambiqués de Jeroen Olyslaegers, Lize Spit et d’autres sont à cet égard édifiants: publiés par des éditeurs hollandais, traduits par des maisons parisiennes avant de pouvoir être lus par l’autre hémisphère de la Belgique. « En France, je suis considérée comme belge. Et en Belgique, je suis flamande. Et je dirais qu’en Flandre, j’ai été davantage reconnue après la publication de mon livre à Paris. Ma position est paradoxale… » Pour la Bruxelloise Lize Spit, en cours d’exportation dans onze autres langues, la grande traversée nationale à laquelle l’a amenée la traduction française de son livre a été l’occasion de prendre la mesure de certaines singularités dans la culture éditoriale. « Mon éditeur aux Pays-Bas ne fait aucun tabou des chiffres: j’en suis à 180.000 exemplaires vendus en néerlandais (NDLR: un succès fulgurant). En France, je ne sais pas combien de livres j’ai vendus parce que mon éditeur me dit toujours que l’information est compliquée à obtenir. Je crois comprendre qu’il y a, dans la culture française, l’idée qu’on ne peut pas être dans le même temps créatif et « vénal ». Si je dois faire un paquet France/Wallonie, une autre chose que j’ai remarquée, c’est que les journalistes y ont moins le nez collé sur l’aspect autobiographique ou non du livre. Je dirais qu’en français, moins que l’auteur, c’est le livre qui est mis en évidence: le signe qu’on prend la littérature peut-être plus au sérieux. »

Des différences à l’indifférence, il n’y a qu’un pas. Surtout en Belgique, où l’on vit souvent dans une seule moitié de pays. « J’ai un souvenir qui va vous amuser, confie Héloïse d’Ormesson. Quand nous avons traduit en français le premier livre de Stefan Brijs, il y a quelques années, il m’est apparu que la chose la plus naturelle à faire était d’organiser son lancement à Bruxelles. Spontanément, je me suis dit que le premier lectorat d’un auteur belge flamand de cette stature, je le toucherais en Belgique, avec le public bruxellois et wallon. Mais une fois sur place, je me suis rendu compte que ce qui m’avait semblé une évidence en tant que Française était loin d’en être une pour les Belges… Et qu’un lancement à Paris aurait sans doute été plus facile. » A Bruxelles, des lieux bilingues comme la maison internationale des littératures Passa Porta et Bozar tentent constamment de créer des passerelles dans des initiatives littéraires bilingues. Mais un élan de curiosité reste à créer. Aussi incongru que son programme puisse paraître aux yeux des observateurs étrangers (la Flandre invitée d’honneur dans son propre pays, vraiment?), la Foire du livre de Bruxelles envoie à cet égard un signe fort en déroulant le tapis rouge aux lettres flamandes. L’initiative, augmentée d’une association pour trois ans à la Boekenbeurs d’Anvers, démontre toute sa pertinence à l’heure des replis identitaires. « Travailler avec les traducteurs a été très intéressant, souligne Lize Spit. Ma traductrice vers le français m’a par exemple posé des questions tellement pertinentes sur mon livre que, parfois, je me suis dit que j’aurais dû d’abord faire traduire mon roman, avant de le réécrire amélioré en néerlandais. » Des vertus, pour un roman, d’aller voir du pays…

Flirt flamand

« La littérature flamande n’a jamais été aussi séduisante. » Déclinée sur des affiches dans Bruxelles, scandée sur les réseaux sociaux, c’est toute une entreprise de séduction à laquelle se livre le Vlaams Fonds voor de Letteren depuis l’annonce de sa mise à l’honneur à la Foire du livre de Bruxelles. Le nom de cette campagne, « Flirt flamand » (clin d’oeil appuyé à la Saint-Valentin, jour d’ouverture de la Foire du livre), annonce un objectif sans ambiguïtés: draguer le lecteur francophone. Un exemple parmi d’autres des initiatives menées par un VLF (ou Flanders Literature, son nom à l’exportation) particulièrement pertinent et dynamique de l’avis de tous les acteurs interrogés, et dont les actions contribuent beaucoup à l’accélération de la reconnaissance des auteurs flamands à l’étranger. Koen Van Bockstal dirige cet organisme, équivalent de notre Promotion des lettres: « En ce moment, on constate une augmentation considérable des traductions dans d’autres langues, et de la demande de subsides qui en découle. Nos auteurs voyagent plus que jamais à l’étranger, et leurs livres sont plus souvent repris dans la presse. » C’est là que la politique fait le pari de la littérature: le budget annuel du Vlaams Fonds voor de Letteren s’élève à sept millions d’euros, alloués par le ministère flamand de la culture (pour le « Flirt flamand » de la Foire du livre, Sven Gatz a même octroyé une dotation supplémentaire de 400.000 euros). Forcément, son action – traduite surtout en bourses et subsides pour les maisons d’édition étrangères qui souhaiteraient publier des auteurs flamands – n’est pas passée inaperçue, notamment chez les éditeurs français, qui ont compris les aides économiques dont ils pouvaient bénéficier : c’est ce qu’on appelle un incitant. Autre stratégie remarquable : il n’est pas rare de voir les Flamands faire effort commun avec leurs homologues de la Fondation néerlandaise des lettres pour augmenter leur visibilité et leur impact. Comme dans cette récente campagne à destination de la France et intitulée les « Phares du nord ». Efficace en diable, sa communication ne manque pas d’ironie: « La littérature de Flandre et des Pays-Bas est bouillonnante, diverse et sans tabou. Pour beaucoup d’entre vous, nos pays, situés quelque part au nord de la France, font figure de régions exotiques. Et pourtant, ils sont si proches. »

  • « Flirt flamand »: à la Foire du livre de Bruxelles, du 14 au 17 février. Rendez-vous au pavillon flamand avec Bart Moeyaert, Wauter Mannaert, Tom Schamp, Jeroen Olyslaegers, Brecht Evens, David Van Reybrouck, Gerda Dendooven, Lize Spit, Stefan Brijs, Stefan Hertmans… www.flirtflamand.be

Jubilé prospectif

Foin de nostalgie! Pour ses 50 ans, la Foire du livre de Bruxelles se questionnera sur la complexité de Nos futurs: qu’apprendre grâce aux dystopies? Paranoïa ou lucidité? Quelle place pour les femmes (et les autrices)? L’Europe, pan de démocratie à (re)façonner fera débat pour la quatrième année. Le jeudi sera réservé à la traduction, histoire de repousser les frontières. La bande dessinée retrouvera son Palais des imaginaires et le polar une dense nocturne le vendredi. Quant aux plus jeunes lecteurs, ateliers ludiques et parcours thématiques leur permettront de ne pas perdre une miette de l’événement!

Foire du livre de Bruxelles: à Tours & Taxis, du 14 au 17 février. www.flb.be

Trois questions à Michael Chabon

Coprésident d’honneur (avec Boualem Sansal) de la Foire du livre de Bruxelles 2019

Flirt flamand à la Foire du livre:
© Astrid di Crollalanza

Prix Pulitzer en 2001 pour Les Extraordinaires Aventures de Kavalier & Clay, le romancier américain mène dans Moonglow, son dernier roman, une tourbillonnante quête à tiroirs où secrets de famille, syndrome posttraumatique ou préhistoire trouble de la conquête spatiale sont de brillants prétextes à interroger la façon dont on raconte une histoire.

En 2003, vous déploriez la démarcation marquée entre la littérature dite sérieuse et la littérature de genre. Quel constat faites-vous, quinze ans après?

Les étiquettes marketées sont toujours là, mais plus aussi fortes qu’auparavant. Les romanciers plus jeunes semblent davantage à l’aise avec l’idée de proclamer leur amour de la littérature de genre et ils incorporent cette passion au sein d’une intention littéraire sérieuse. Colson Whitehead a façonné un conte apocalyptique (Zone 1), Gary Shteyngart a écrit une dystopie des Etats-Unis (Lake Success, pas encore traduit). Et puis les éditeurs sont aussi plus accoutumés à l’idée de mélange. Il fut un temps où ils auraient tenté de gommer ces particularités…

Moonglow est une combinaison de nombreuses narrations entremêlées d’un point de vue temporel… Comment avez-vous ordonnancé ce puzzle ?

J’ai choisi de le présenter via un ordre chronologique brouillé. L’aspect familial du récit est basé sur ma propre expérience, celle d’écouter mon véritable grand-père lorsqu’il était sur le point de mourir. Il était sous l’effet de puissants antidouleurs et sa mémoire errait entre les fragments. C’était la première fois que je procédais sans temporalité suivie.

Le livre est sillonné des histoires que les personnages veulent bien raconter et de celles qu’ils préfèrent cacher… Ne serait-ce pas le vrai sujet du livre?

C’est né d’une anecdote réelle: mon grand-oncle Jack aurait été viré pour laisser la place à Alger Hiss à sa sortie de prison (NDLR: fonctionnaire du département d’Etat américain, soupçonné d’être un espion soviétique). En enquêtant, chacun autour de moi avait sa version. Une histoire s’accompagne de secrets, de divulgations, et ce qu’on pense être un compte rendu authentique d’événement est tributaire de nombreux facteurs. Nous agissons souvent comme s’il n’existait qu’une vérité indivisible dans une narration familiale. Chaque membre a pourtant ses biais. Il existe des faits qu’on nous a intimés de ne pas révéler et d’autres implicites. Suivre ce fil m’a amené à envisager un canevas plus vaste, depuis ce noyau familial jusqu’à l’échelle des nations et à la mémoire exposée et secrète de l’Holocauste, à la fois son souvenir mais aussi son refoulement.

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