En images: le retour de Rocky

Trente ans après Rocky, en 1976, Stallone a plus que de beaux restes, envoyant Mason Dixon (Antonio Tarver) au tapis dans Rocky Balboa, tentative de relancer la saga que suivra, en 2015, celle plus aboutie de Creed... © 1976 - 2018 Metro-Goldwyn-Mayer Studios Inc. All Rights Reserved
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Après The Godfather, de Francis Ford Coppola, Taxi Driver, de Martin Scorsese, ou le Napoleon avorté de Stanley Kubrick, c’est au tour de Rocky d’avoir les honneurs des éditions Taschen. Dire pour autant que la saga qui devait consacrer Sylvester Stallone star, sinon mythe du cinéma, boxe dans la même catégorie serait trahir la vérité. Inscrite dans l’ADN américain, l’histoire de Rocky Balboa (surnommé l’Etalon italien), si elle est assurément emblématique, ne fait guère l’économie de clichés, ceux qui conduiront un immigré italien de Philadelphie du statut de loser patenté au rang d’incarnation de l’American dream, par la grâce d’un coup de pouce du destin, et d’un courage comme d’une volonté inébranlables… On est ici au pays des opportunités il est vrai, le ring faisant office tout à la fois d’école de la vie et d’ascenseur social, voire plus encore.

Une ligne narrative explorée en plusieurs déclinaisons à l’inspiration déclinante de 1976 à 1990, du volet fondateur inscrit dans les plis du Nouvel Hollywood et triplement oscarisé (meilleur film, meilleur réalisateur pour John Avildsen et meilleur montage), au patriotisme un peu rance du quatrième, et jusqu’à la retraite du cinquième épisode… Stallone tentera bien de ranimer la flamme en 2006 avec Rocky Balboa, mais c’est Creed, de Ryan Coogler, qui relancera la saga en 2015, nouvelle franchise dont vient de sortir un second volet que l’on doit à Steven Caple Jr. L’occasion pour l’éditeur allemand de concocter, sous l’intitulé Rocky: toute la saga, l’un de ces imposants volumes dont il s’est fait la spécialité. La préface de Sylvester Stallone vient rappeler combien le parcours de l’acteur et celui de son personnage ont fait corps – « Si par malheur, vous avez renoncé à vos objectifs et vos rêves, je vous en prie, rattrapez-les, et si vous n’en avez pas, définissez-en, accrochez-vous et n’arrêtez jamais de cogner, de cogner, et de cogner. Et croyez-le ou non, ils pourraient bien se réaliser… Je suis la preuve vivante que cela arrive. » Une profession de foi en forme de philosophie de l’existence, accompagnée ici de diverses exégèses et interviews, et d’un fac-similé de notes manuscrites prises pour Rocky. Appareil relevé d’une somptueuse iconographie, composée d’images provenant des archives de la MGM et de l’American Library, dont Le Vif/L’Express vous propose un échantillon.

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