Laurent Hoebrechts
Laurent Hoebrechts Journaliste musique

LES GANTOIS VIENDRONT CLORE LES FESTIVITÉS DE NOËL ORGANISÉES PAR SOULWAX. DU ROCK STONER POUR ACHEVER LES CLUBBERS? ON VOUS AURA PRÉVENU…

Il ne faut pas forcément être très nombreux pour faire beaucoup de bruit. Les Drums Are For Parades, par exemple. Avec Master, le trio a sorti cet automne l’un des disques le plus jouissivement braillards de ces derniers mois. Derrière le mur du son, on trouve les frères Wim et Geert Reygaert, et Piet Dierckx. Pas tout à fait des inconnus. Piet Dierckx, nonchalant: « J’ai été batteur dans un groupe qui s’appelle Soulwax. «  Ben oui, quand même… De son côté, Wim Reygaert: « Plus jeune, j’ai joué dans un groupe qui est devenu Arid« 

La connexion entre les 2? « J’étais fan de Soulwax. Du coup, je croisais souvent Piet. Et puis, on a aussi bossé l’un à côté de l’autre. On partageait les mêmes bureaux, Piet avec sa boîte de graphisme-design, moi avec ma maison de production. » Echange de CD, goûts communs, et bientôt l’envie de se lancer dans un groupe ensemble.

Quand Piet est obligé de fermer boutique et se paie un burn-out dans la foulée, la décision est prise. « Fuck it! Maintenant, on va se marrer! » Drums Are For Parades est né. Et peu importe si tout le monde a déjà bien dépassé la trentaine. Wim: « On est des old fuckers (sic) . En fait, DAFP est un peu l’expression de notre andropause prématurée. Ou alors de notre puberté tardive, allez savoir! » On penche évidemment plutôt pour la seconde hypothèse: bigger than life, les DAFP sont des superhéros, qui jouent l’urgence. Un brûlot stoner qui aime revêtir le costume d’idiots savants, à coups de riff élégamment sauvage. Wim: « On applique la règle des 5 minutes: le temps maximum que l’on s’accorde pour prendre une décision. »

L’art du contrepied

DAFP file droit, joue fort. Pourtant, une semaine avant leur participation au festival Le Père Noël est un rockeur, à Dour, ils seront à l’affiche de Soulwaxmas, le grand raout électronique organisé chaque fin d’année par les frères Dewaele (2 Many DJ’s, Soulwax). Loin donc du public metal ou hardcore auquel on les associe souvent. Piet: « Le truc, c’est qu’on n’est pas assez metal pour les uns, trop hardcore pour les autres. » Pour la pochette de Master, le trio a d’ailleurs choisi la photo d’un lapin blanc, loin des clichés métalleux. « On aime bien prendre le contrepied. »

Wim: « En fait, les gens que l’on fréquente, ce sont plutôt des musiciens comme les frères Dewaele ou les Das Pop. » Deux d’entre eux, Niek Meul et Reinhard Vanbergen, ont d’ailleurs produit le disque des DAFP. « Quelque part, on fait de la pop, même si cela ne sonne pas comme tel. Cela nous arrive souvent par exemple de partir d’une basse hyperdance pour développer un riff un peu lourd. «  On les a ainsi entendus sur l’antenne de la radio Studio Brussel reprendre le One de Swedish House Mafia. Piet: « On est aussi potes avec les Subs. D’accord, la musique n’est pas la même, mais on se retrouve dans une certaine énergie. » Et un certain état d’esprit, festif, décomplexé. Inutile de dire que, programmés en toute fin de soirée, les DAFP devraient clore l’édition Soulwaxmas 2010 dans un beau raffut. Plus de bruit!

DRUMS ARE FOR PARADES, MASTER, SKELETON.

EN CONCERT LE 11/12, AU SOULWAXMAS, HASSELT; ET LE 18/12, AU PÈRE NOËL EST UN ROCKEUR, À DOUR.

LAURENT HOEBRECHTS

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