De Salvador à Dalí, une immersion surréaliste à Liège

De Salvador à Dalí, du 27 février au 31 août 2016 à Liège-Guillemins © Europa 50
Marise Ghyselings Journaliste

Après Tokyo, Paris, Singapour, Londres… Dalí s’expose à Liège, à la gare des Guillemins. Un parcours coloré et fascinant dans l’univers surréaliste de cet artiste hors-norme.

Comme le disait Salvador Dalí lui-même, « là où il y a Dalí, je ne m’ennuie jamais! » Et l’exposition qui lui est consacrée à Liège jusqu’au 31 août 2016 le lui rend bien. Sur 2000 m2, De Salvador à Dalí offre au spectateur une immersion dans l’univers de l’artiste le plus mégalomane et narcissique de son époque. 150 oeuvres authentifiées y sont présentes: sculptures, gravures, huiles sur toile mais aussi costumes, mobilier et littérature. Elles ont été prêtées par des fondations et des collectionneurs privés mais principalement par la Fondation Stratton et son président Beniamino Levi qui connaissait personnellement Dalí. Ces oeuvres sont également accompagnées de créations d’artistes actuels qui se sont inspirés du peintre surréaliste à la moustache.

Après SOS Planet, Golden Sixties et J’avais 20 ans en 14, l’équipe d’Europa 50 expose de nouveau à la gare des Guillemins, oeuvre de l’architecte espagnol Santiago Calatrava, et s’attaque cette fois-ci au monument Dalí. René Schyns, le commissaire de l’exposition, a tenu à ce que ce soit « une exposition qui bouge »: « Les musées connaissent une perte de vitesse partout en Europe parce qu’ils restent trop statiques. Nous, on veut faire entrer les visiteurs dans le thème et les décors, on veut qu’ils vivent une expérience. »

Mise en scène

Plus qu’une simple visite dans un musée, l’exposition est organisée en trois parties majeures, comme un voyage à travers les identités successives de Dalí. Le poids de l’enfance plonge le visiteur dans la naissance de l’artiste espagnol, neuf mois après la mort de son frère qui portait le même nom. De cette « réincarnation » nait en lui un besoin de singularisation et une obsession de la mort et du temps qui passe. L’empreinte du surréalisme présente ensuite le personnage surréaliste qu’il était, avec ses obsessions et ses angoisses, de la politique à la sensualité en passant par la science. Enfin, la dernière partie, Le tourbillon de la célébrité, est consacrée à l’excentrique star des médias. Le personnage fait donc entièrement partie de son oeuvre.

Cette mise en scène séduira le grand public et surtout les plus jeunes qui la trouveront décalée et ludique. Mais les amateurs d’art pourront regretter l’absence des tableaux les plus célèbres de l’artiste et l’omniprésence d’artifices qui relèguent son oeuvre au second plan.

Infos et tickets sur http://www.expodali.be/

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