Critique

Twiggy. Le visage des 60’s

© Bert Stern
Ysaline Parisis
Ysaline Parisis Journaliste livres

Avec sa coupe à la garçonne, son look androgyne, sa minijupe et son trait de khôl sur les yeux, Twiggy est le symbole du Swinging London.

DOCUMENTAIRE DE PHILIP PRIESTLEY. ***

Ce dimanche 3 mars à 23h45 sur Arte.

Angleterre, années 60. Le Swinging London bat son plein, et la capitale d’un pays devient celle d’un nouvel empire: la culture pop. Entre effervescence créative et éclosion de la société de consommation, les jeunes issus des classes populaires prennent le pouvoir dans un Londres en état de fête permanent, résolument optimiste. Se libèrent des codes et de la politique de papa pour créer la culture jeune. La mode, en particulier, cristallise cette nouvelle vague pop, qui se vend désormais au même titre que le dernier single des Who ou des Rolling Stones. Ces jeunes s’appellent Modernists, ou Mods. Leur QG: Carnaby Street. Leur effigie: Twiggy. Visage officiel de l’année 1966 selon le Daily Express, la brindille androgyne est propulsée icône mondiale en un temps record. Et pour cause: jambes-tiges, silhouette menue, mascara façon poupée de cire et coupe garçonne, Twiggy (de son vrai nom Lesley Hornby) est le premier mannequin issu de la working class, et son visage devient l’effigie de cette jeunesse rebelle, brillante et transgressive. Bien balancé, bourré de musique, le portrait qu’en fait Philip Priestley s’appuie sur des images d’époque et des témoignages actuels de Mods (Twiggy herself, mais aussi éditeurs, mannequins, stylistes, photographes) ayant -plus ou moins bien- vieilli.

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