Critique

Aguirre, la colère de Dieu

© Werner Herzog Film, München
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Le chef-d’oeuvre de Werner Herzog nous fait (re)découvrir la puissance à l’écran de Klaus Kinski, cet inquiétant génie.

FILM HISTORIQUE DE WERNER HERZOG. AVEC KLAUS KINSKI, HELENA ROJO, DEL NEGRO. 1972. *****
Ce mercredi 5 septembre à 20h50 sur Arte.

Chef-d’oeuvre incontestable et incontesté de Werner Herzog, Aguirre, la colère de Dieu nous emmène sur les pas d’une expédition espagnole dans la forêt amazonienne, au milieu du XVIe siècle. Le conquistador dont le nom fournit son titre au film trahira la Couronne et mènera sa petite troupe vers un illusoire Eldorado… et un anéantissement bien réel. Joué de prodigieuse façon par un Klaus Kinski halluciné, et accompagné des musiques hypnotiques du groupe Popol Vuh, cet itinéraire captivant, semé de fureur et de violence mais aussi de fulgurances poétiques, propose au spectateur une expérience unique, où une nature implacable engloutit le rêve fou d’un homme qui se croyait l’égal d’un dieu…

Herzog et Kinski retravailleront ensemble sur Woyzeck (en 1979), Fitzcarraldo (en 1983) et Cobra Verde (en 1987). Une collaboration marquée par la fusion de deux génies mais aussi par leur confrontation, parfois violente! Un fascinant documentaire, Ennemis intimes, signé par Herzog en 1999, narre de manière spectaculaire ce compagnonnage d’un genre très exceptionnel. Une complicité contrariée mais ô combien fructueuse, dont Aguirre, la colère de Dieu est le plus fort, le plus beau, le plus fabuleux témoignage.

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