Lost: l’île flottait sur de l’eau de boudin

La série mythique a tiré sa révérence dimanche, laissant ses millions de fans orphelins. Et surtout, en colère.

La série contemporaine la plus envoûtante a enfin connu son épilogue, après six saisons d’une intrigue à tiroirs, aux innombrables niveaux de lecture. Dimanche soir, 13,5 millions d’Américains assistaient au dénouement de Lost, qui avait compté sur la compréhension de Barack Obama pour son lancement, en février dernier: le président américain avait repoussé son discours sur l’état de l’Union pour céder la place au s06e01, c’est dire l’importance de l’événement.

Après ce double épisode final, un sentiment domine chez les fans: la déception. Voire, la colère, face à une arnaque gigantesque, qui fait dire à certains qu’ils ont perdu six ans à regarder cette fiction ABC. D’abord parce que l’option prise par Lost correspond à une théorie qui court parmi les téléspectateurs depuis la première saison, et que les auteurs ont pourtant toujours écartée dans leurs interviews. Pour la surprise, on repassera donc. Ensuite, parce qu’il subsiste des tonnes de questions sans réponses. Enfin, parce que les scénaristes essayent de faire croire que l’enjeu de la série était essentiellement romantique, alors que l’amour n’y a jamais joué qu’un rôle très mineur.

Les rescapés du crash du vol 815 ont donc raté leur sortie. Que cela n’enlève rien au plaisir ressenti durant 121 épisodes haletants, étonnants, enchanteurs. Plaisir de se prendre la tête, de se faire peur, de se faire mal. Plaisir de côtoyer des personnages complexes et fascinants… A l’image de Benjamin Linus, (Michael Emerson) ancien leader des « autres », traître patenté à l’oeil humide, qui y campait l’un des plus incroyables méchants jamais inventé.

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My. L.

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