Critique

Les grands frères

© RTBF
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Dans la veine régressive chère à Judd Apatow et à sa galaxie, cette comédie est un véritable petit bijou…

COMÉDIE DE DAVID WAIN. AVEC SEANN WILLIAM SCOTT, PAUL RUDD, CHRISTOPHER MINTZ-PLASSE. 2008. ***

Ce vendredi 9 novembre à 20h00 sur La Deux.

Bonne surprise que cette comédie hollywoodienne s’inscrivant avec bonheur dans la veine de l’humour régressif très prisé par le public, adolescent mais pas seulement. Les héros du récit sont deux représentants de commerce, lassés d’essayer de fourguer une boisson énergisante à des jeunes blasés. Au terme d’une nouvelle journée d’efforts et d’humiliations, Danny va péter les plombs et mettre à sac le camion de leur employeur. Un acte de délinquance qui va conduire les deux amis devant le juge, lequel leur donnera le choix entre un séjour derrière les barreaux et 150 heures de travaux d’intérêt général dans une association d’aide aux ados à problèmes. Ils optent pour la seconde épreuveà et ne tarderont pas à regretter de n’avoir pas choisi la prison! Des gags à la pelle, des situations « limite » gérées avec ce qu’il faut d’audace transgressive et de gentillesse salvatrice, le film de David Wain joue ses atouts d’efficace manière. Et l’interprétation, emmenée par un acteur coutumier du genre, Paul Rudd, s’en donne à coeur joie. On est loin du chef-d’oeuvre, mais le cinéma comique américain brille décidément à cultiver le thème « adulescent », qui doit sans doute refléter quelque chose de bien réel dans la société, dans les mentalités, dans l’immaturité qui apparaît comme une forme d’évasion face aux problèmes qui se multiplient. L’irresponsabilité comme fuite? Une source d’hilarité, en tout cas!

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