Critique

Lemmy

© Jeff Yeager
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

C’est une véritable légende du rock auquel s’attaque ce documentaire passionnant, qui brosse le portrait de l’incroyable leader de Motörhead.

DOCUMENTAIRE DE GREG OLLIVER ET WES ORSHOSKI. ***

Ce samedi 20 avril à 23h25 sur Arte.

« Si on balance une bombe nucléaire sur la Terre, Lemmy et les cafards seront les seuls à survivre. » A 67 ans, l’unbreakable Ian Fraser Lemmy Kilmister incarne encore à lui seul le rock qui en a dans le futal. Dinosaure, légende, Lemmy continue à l’âge de la retraite, de traîner sa pustule, sa moustache, ses rouflaquettes et sa Rickenbacker aux quatre coins du globe et du strip…

Le secret de sa jeunesse éternelle? Lemmy a baisé mille femmes (« Ça fait pas tant que ça par an vu mon âge »), descend une bouteille de Johnny Walker par jour depuis trente piges et passe ses journées devant un jeu vidéo au célèbre Rainbow dès qu’il n’est pas en tournée.

Lemmy, c’est bien évidemment le leader de Motörhead. L’un des parrains du thrash metal. Sans lui, Metallica, Megadeth et Slayer n’auraient pas existé. Ils n’auraient en tout cas jamais pu sonner pareil.

Pour dresser ce portrait d’un personnage hors normes, Greg Olliver et Wes Orshoski ont suivi Lemmy en privé et en public pendant trois ans. Sur la route comme dans sa piaule miteuse et bordélique à 900 dollars par mois du côté de Sunset Strip. Ils ont rencontré son fils, son bottier, Slash, Billy Bob Thornton, Alice Cooper, les Damned, Metallica et des tas d’autres. Ecouté Lemmy vanter les talents de Little Richard, d’Elvis et des Beatles: « On dit que les Stones sont les durs et les Beatles les tapettes. Or, c’est tout le contraire. » Leur raconter ses (més)aventures avec le groupe de space rock Hawkwind…

Comme le résume bien Dave Grohl, « Lemmy, c’est pas les jets privés, les villas dans le Sud de la France et les mannequins au bras ». Lemmy, c’est un cowboy radioactif, le Johnny Cash version hard rock, le chic Seconde Guerre mondiale (qu’il connaît sur le bout des doigts), un croisement entre un pirate et Mad Max… Un récit de vie bien foutu pimenté par quelques scènes d’anthologie particulièrement surréalistes. Rock’n’roll baby.

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