Critique

À la télé ce lundi soir: Un homme qui crie

Un homme qui crie © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Prix du Jury au Festival de Cannes, ce film franco-belgo-tchadien est une des plus belles perles récentes d’un cinéma d’Afrique noire tragiquement sous-représenté (faute de moyens, de volonté politique et de relais de distribution).

Le héros est un sexagénaire tchadien, ancien champion de natation, travaillant comme maître-nageur dans un hôtel de luxe à Ndjamena. Un changement de direction a pour lui des conséquences humiliantes, puisqu’on lui retire son poste pour le rétrograder au rôle de préposé à la barrière d’entrée du parking… et que le nouveau maître-nageur n’est autre que son propre fils! Meurtri, anéanti, le vieil homme se verra qui plus est harcelé par un chef local pour qu’il contribue financièrement à la « cause » (le Tchad est en pleine guerre civile)… Chronique d’une chute morale autant que sociale, plongée dans une société en crise et violente pas seulement par les armes, le film de Mahamat Saleh Haroun -déjà auteur d’un saisissant Daratt– captive et bouleverse avec une intensité d’autant plus forte que le style y est tout en retenue.

DRAME DE MAHAMAT SALEH HAROUN. AVEC YOUSSOUF DJAORO, DIOUC KOMA, EMILE ABOSSOLO M’BO. 2010.

Ce lundi 20 mai à 21h00 sur TV5.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content