Critique

À la télé ce lundi: Le stade Maracaña de Rio de Janeiro

Le stade de Maracana de Rio de Janeiro © AFP/Christophe Simon
Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

C’est une enceinte mythique, légendaire. Un dieu du foot, mais fait de pierre, de plastique, de câblages et de gazon.

Le Maracaña, c’est plus qu’un stade, c’est un symbole. Celui d’un Brésil qui, au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, cherche à affirmer son modèle démocratique: le stade, le plus imposant du monde, s’affiche comme l’étendard d’un Brésil moderne, capable de grandes audaces architecturales, mais aussi celui d’un Brésil logeant, dans cette immense arène, toutes les catégories de populations à la même enseigne. Celle de la communion pour le football. Le Maracaña est créé en vue de la Coupe du monde 1950. Un tournoi qui s’achève en drame pour le pays hôte: arrivé en finale, le Brésil perd de manière complètement improbable face à l’Uruguay. Silence autour de la pelouse. 200.000 personnes se taisent, ou pleurent. Drôle de baptême.

Depuis, le stade vibre au son des visites papales ou des concerts de légende -celui de Frank Sinatra notamment, quasi annulé pour causes de pluies battantes, restera dans les annales. Les Brésiliens, dans leur ensemble, ont tous un souvenir de Maracaña, sur place ou par écran interposé. Le millième but de Pelé, par exemple. Pas étonnant que les projets de privatisation fassent grincer les dents: des comités de protestation se mobilisent pour que le stade reste dans le domaine public, même complètement restructuré en vue de la prochaine Coupe du monde. Le film de Gerhard Schick traverse les époques et les thématiques sociales avec pas mal d’emphase, tout en s’intégrant parfaitement à cette journée spéciale consacrée par Arte au cinquième plus grand pays du monde. Du 2 au 20 juin, la chaîne franco-allemande se met en effet à l’heure brésilienne, diffusant de nombreux documentaires (notamment la série L’assiette brésilienne, qui nous mènera dans les cuisines auriverde) qui fleureront bon la samba.

  • DOCUMENTAIRE DE GERHARD SCHICK.
  • Ce lundi 9 juin à 9h45 sur Arte.

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