A l’instar d’Homeland, projet autrement plus ambitieux sur le plan « artistique », Hostages n’est autre que l’adaptation d’une série israélienne.
L’intrigue démarre par une prise d’otages dans la demeure bourgeoise d’Ellen Sanders et de sa famille. Médecin, Sanders était sur le point d’opérer le président des Etats-Unis. Une opération que Duncan Carlisle, kidnappeur en chef et spécialiste des prises d’otages au FBI (ça tombe bien!), va tenter de court-circuiter en obligeant la doctoresse à transformer la procédure en assassinat. Pourquoi? Mystère, mais on imagine que la maladie de sa femme, atteinte d’un cancer, explique en partie son comportement…
Si elle possède l’une ou l’autre qualité inhérentes aux bonnes séries commerciales, à commencer par une certaine forme de rythme et d’efficacité narrative, Hostages n’en conserve pas moins les défauts. De (très) grosses ficelles scénaristiques, notamment (attention, spoiler!) le coup du report de l’opération pour gagner du temps, fallait oser, en 2014… Mais ce qui cloche réellement dans la série, c’est son traitement des méchants. Qui sont tous fondamentalement gentils ici, et donc fort prévisibles. Autant dire qu’on se désintéresse rapidement de leur sort ainsi que de celui de leurs victimes. Sans être indigne, Hostages ne fera l’affaire que pour un jeudi soir sans prise de tête. Mais laissera les vrais amateurs de séries à quai.
- SÉRIE CBS CRÉÉE PAR ALON ARANYA, OMRI GIVON, ROTEM SHAMIR. AVEC TONI COLLETTE, DYLAN MCDERMOTT, TATE DONOVAN.
- Dès ce jeudi 1er mai à 20h30 sur La Une.
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