À la télé ce dimanche: True Detective (l’intégrale)
True Detective, c’est huit épisodes d’une intrigue malsaine à souhait, bouclée de magistrale manière par Nic Pizzolatto, son auteur, et Cary Fukunaga, son réalisateur. Avec les prestations hallucinantes de Matthew McConaughey et Woody Harrelson.
Si vous êtes un mordu de séries, il est probable que True Detective ne soit déjà, pour vous, qu’un souvenir ému. Difficile d’en ignorer l’existence en tout état de cause, tant la planète télé s’est enthousiasmée pour ce petit bijou qui, presqu’instantanément, s’est glissé dans le vestiaire des plus grandes productions passées. Parions d’ailleurs que les prochains Emmys et Golden Globes couronneront l’histoire d’une ribambelle de statuettes. True Detective, jusqu’ici, c’est huit épisodes d’une intrigue malsaine à souhait, bouclée de magistrale manière par Nic Pizzolatto, son auteur, et Cary Fukunaga, son réalisateur. Un duo qui, fait assez rare dans l’univers des séries, est resté soudé tout au long d’une première saison marquée, forcément, par les prestations hallucinantes de Matthew McConaughey et Woody Harrelson. Lesquels sont Rust Cohle et Martin Hart, deux anciens flics cuisinés séparément par la police au sujet d’une enquête entamée 17 ans plus tôt, dans les paysages tout en moiteur et en désolation de la Louisiane. Cohle et Hart faisaient alors équipe depuis peu. La découverte d’une jeune prostituée coiffée de bois de cerf dans une mise en scène aussi glaçante que rituelle, marquait le début d’une chasse à l’homme âpre et épuisante. Au point de miner les relations des deux hommes.
De flashbacks en retours au présent, True Detective s’appuie sur les codes traditionnels du polar -un tueur en série, des meurtres rituels, un duo de flics atypiques- pour en redéfinir les contours de manière assez bluffante. L’enquête, en soi, n’a rien de bouleversant, mais l’atmosphère poisseuse, le tempo arbitrairement changeant et l’interprétation habitée donnent à la série des couleurs euphorisantes auxquelles s’ajoutent l’originalité du ton: sous la plume inspirée du romancier Nic Pizzolatto, l’intrigue n’hésite pas à s’aventurer sur les terrains pourtant glissants de la métaphysique, Rust Cohle se livrant à des monologues existentiels saisissants d’intérêt.
Autant dire que les amateurs -difficile de ne pas l’être après s’être enfilé les huit premiers épisodes- attendent avec quelque impatience l’arrivée de la deuxième saison. Prévue pour début 2015, cette dernière s’annonce radicalement différente: c’est le principe des séries d’anthologie, qui se piquent de renouveler casting et intrigue à chaque saison. Aux dernières nouvelles, l’excellente Jessica Chastain pourrait ajouter son nom au générique, l’histoire délaissant la Louisiane pour la Californie.
- SÉRIE HBO CRÉÉE PAR NIC PIZZOLATTO. AVEC MATTHEW MCCONAUGHEY, WOODY HARRELSON, MICHELLE MONAGHAN.
- Intégrale ce dimanche 1er juin dès 16h05 sur Be Séries.
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