Critique

À la télé ce dimanche soir: Ghost Dog, la Voie du Samouraï

Ghost Dog: La voie du samouraï © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Forest Whitaker incarne un samouraï afro-américain colombophile dans ce polar de Jim Jarmusch, tout à la fois poétique, solennel et décalé.

On le surnomme Ghost Dog, le Chien Fantôme. Il est tueur à gages. Afro-américain, il a développé une fascination extrême pour la culture japonaise. Et il applique à sa vie les préceptes du code d’honneur des samouraïs de l’époque médiévale. Par ailleurs, l’homme est colombophile, et voue aux pigeons qu’il élève une grande affection… Jim Jarmusch a conçu un personnage des plus originaux, et en a confié l’interprétation à un acteur lui aussi hors du commun. Forest Whitaker, déjà formidable en Charlie Parker pour le Bird de Clint Eastwood, réussit une nouvelle création marquante dans Ghost Dog: La Voie du Samouraï. Le récit fait une cible du tueur à gages, suite à des événements qu’on se gardera bien de révéler ici. Mais par-delà une anecdote assez sommaire et classique au genre du film « noir », c’est avant toute chose l’atmosphère et le style qui font l’intérêt du film. Une atmosphère à la fois solennelle et décalée, poétique (malgré le contexte criminel) et semée de pointes d’humour comme toujours chez Jarmusch. Ce dernier signant une réalisation tout à la fois sobre, rigoureuse, et ouverte sur une beauté d’autant plus touchante qu’elle est paradoxale. Applaudi au Festival de Cannes en mai 1999, Ghost Dog: La Voie du Samouraï conserve intact son charme très particulier.

  • POLAR DE JIM JARMUSCH. AVEC FOREST WHITAKER, JOHN TORMEY, TRICIA VESSEY. 1999.
  • Ce dimanche 17 août à 22h25 sur Arte.

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