Critique

À la télé ce dimanche soir: François Truffaut, l’insoumis

François Truffaut © Raymond Cauchetier
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Présenté dans le cadre d’un cycle consacré au réalisateur mort il y a 30 ans, ce documentaire tire le portrait d’un cinéaste indépendant et à l’écart du système.

« On est ce que l’on fait à partir de ce que les autres ont fait de nous », dit François Truffaut, citant Sartre. Une phrase qui résume particulièrement bien sa vie et la philosophie de ce documentaire. Présenté dans le cadre d’un cycle consacré au réalisateur de Tirez sur le pianiste et des Quatre cents coups mort il y a 30 ans et exposé jusqu’au 15 janvier à la Cinémathèque parisienne, François Truffaut, l’insoumis tire le portrait d’un cinéaste indépendant et à l’écart du système. D’un homme né de père inconnu et négligé par sa mère, soucieux de réparer ce que la vie peut avoir d’injuste. S’il s’est engagé pour le droit à l’avortement et contre la guerre en Algérie, Truffaut (qui se retrouva gamin dans un centre pour mineurs délinquants dont l’a sorti André Bazin, fondateur des Cahiers du cinéma) s’est aussi surtout beaucoup intéressé aux gosses maltraités et à l’enfance martyre. Courir le risque de la sensiblerie lui semblant bien moins important que celui de soulever ce problème de société. Avec des images d’archives et des témoignages de ses proches (Jean-François Stévenin, Georges Kiejman…), Alexandre Moix montre le Truffaut engagé et combatif. Celui qui a très tôt refusé l’autorité. Eclairant.

  • DOCUMENTAIRE D’ALEXANDRE MOIX.
  • Ce dimanche 2 novembre à 22h55 sur Arte.

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