Shadowz, le Netflix 100% frissons

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Spécialisé dans le cinéma d’horreur, le nouveau-né SVOD Shadowz se présente comme « la première plateforme de screaming« . Tour du propriétaire.

Alors que la guerre des plateformes de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) fait officiellement rage entre le géant Netflix et ses plus sérieux rivaux, d’Amazon Prime à Apple TV+ en passant par le newbie Disney+ (en Belgique à partir de septembre), certains ont la bonne idée de se positionner sur des contenus plus spécifiques, voire carrément de niche. C’est le cas de Shadowz, nouveau venu dans le paysage du streaming, ou plutôt du screaming donc, qui se démarque avec une offre garantie 100% frissons. Lancée le vendredi 13 (on ne se refait pas…) mars dernier après une fructueuse campagne de financement participatif sur Ulule, la plateforme compte déjà près de 200 titres, naviguant joyeusement de la série B (comme Bienvenue en enfer, l’une des sections de son catalogue) à la série Z (comme Zombies, ici présents en masse).

Première bonne nouvelle: la plateforme vient de France mais est bien disponible également depuis la Belgique. Seconde bonne nouvelle: chez Shadowz, on connaît son affaire au rayon cinéma de genre -puisque l’horreur s’étend ici également aux thrillers ou à la science-fiction, au fantastique ou à l’animation. Slashers, survivals, films de serial killers, histoires de fantômes, délires gores, huis clos angoissants, épouvante au féminin, pépites méconnues, focus sur le cinéma d’exploitation australien, sélection de courts métrages français, crapuleries réservées aux soirées pizzas-bières entre potes, monstres et vilaines bébêtes… La plateforme brasse large et toujours bien saignant, avec du vieux et du neuf, de l’ambitieux et du fauché, du classique et de l’improbable. Des exemples? Aux côtés d’incontournables du genre comme Night of the Living Dead, Halloween, The Hills Have Eyes, Carrie ou Cannibal Holocaust, on retrouve plusieurs franchises cultes (Phantasm, Hellraiser), du giallo (Profondo Rosso, Six femmes pour l’assassin), des ovnis rigolards (Dark Star, Death Race 2000) ou inconfortables (The Plumber, Scanners), mais aussi des productions marquante plus récentes (Battle Royale, Blue Ruin, Donnie Darko, The Murderer, El Orfanato).

Si le modèle général évoque immanquablement Shudder, le très juteux service de SVOD anglo-saxon spécialisé dans l’horreur, Shadowz n’en constitue pas moins une grande première sur le Vieux Continent. Gageons que la plateforme, qui a déjà mis en place un système de parrainage par des réalisateurs hexagonaux et envisage la possibilité d’étendre son catalogue à des créations originales exclusivement réservées à ses abonnés, ne manquera pas de rassembler autour d’elle une communauté fidèle d’amateurs de cinéma de genre. Rien ne remplacera jamais, bien sûr, le grand frisson des salles obscures. Mais dans une logique de boulimie complémentaire, Shadowz se pose un peu là. Lâchez la proie pour l’ombre…

Shadowz

À partir de 4,99 euros par mois sur www.shadowz.fr

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