Critique

[à la télé ce soir] Why Women Kill (saison 2)

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Excellente dans la première saison de Fargo, Allison Tolman est à l’aise dans le registre de la femme « mal fagotée » mais capable de se hisser à la hauteur de ses rêves de vanité et d’en faire payer le prix.

La première saison de cette nouvelle série du créateur de Desperate Housewives, à travers son portrait de trois femmes trempant les mains dans le crime conjugal au cours de trois périodes chronologiques différentes, n’arrivait pas vraiment à éclairer la violence de la condition féminine au-delà du caractère bitchy de ses protagonistes. La nouvelle saison change la donne, puisqu’elle dépose son unique intrigue en 1949, au coeur d’une banlieue cossue, et parvient à déployer un tissu narratif et des personnages plus complexes et aptes à bifurquer vers de croustillantes surprises. Alma, femme au foyer et épouse d’un vétérinaire qui n’euthanasie pas que des animaux, rêve d’intégrer le prestigieux Garden Club féminin de son quartier de Los Angeles, peuplé de ces femmes longilignes et richement habillées. Sa figure principale est Rita, épouse adultère qui a du mal à se débarrasser de son vieux mari. Sur cette base archi balisée, le scénario évolue pour embrasser la question du bodyshaming, dérouler un comique de situation qui use la corde de la cruauté, le tout dans une cinématographie au cadre esthétique presque trop parfait. Excellente dans la première saison de Fargo, Allison Tolman est à l’aise dans le registre de la femme « mal fagotée » mais capable de se hisser à la hauteur de ses rêves de vanité et d’en faire payer le prix.

Série créée par Marc Cherry. Avec Allison Tolman, Lana Parrilla, B.K. Cannon. ***(*)

Samedi 02/10, 21h20, Be Séries.

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