Critique

[À la télé ce soir] Transparent, saison 3

Jeffrey Tambor dans Transparent. © Amazon
Nicolas Bogaerts Journaliste

Transparent s’est imposée comme une des plus importantes séries de l’histoire de la télévision en ce qu’elle invite, avec une audace inédite, à une autre compréhension de sa propre identité.

La psychanalyse transgénérationelle nous montre qu’à l’intérieur d’un système familial (comme dans tout système d’ailleurs), lorsqu’un membre change de place, de rôle, c’est tout le biotope qui s’en trouve transformé, chacun des autres membres étant porté à chercher un plus juste alignement pour retrouver l’équilibre. La crise résultant non pas du changement mais de l’immobilité et de la résistance. C’est exactement ce à quoi sont confrontés, depuis deux saisons, la famille et l’entourage de Mort, père de famille transgenre qui devient à 70 ans enfin Maura, la femme qu’elle aspire à être. La 3e saison explore avec encore plus de sensibilité, d’empathie et d’humour désarmants sa métamorphose complète, les secousses et les ajustements qu’une telle situation occasionne dans la famille, la sexualité de ses membres, les paroles et les désirs enfin délivrés de ses carcans. Transparent s’est imposée comme une des plus importantes séries de l’histoire de la télévision en ce qu’elle invite, avec une audace inédite, à une autre compréhension de sa propre identité.

Série créée par Jill Solloway. Avec Jeffrey Tambor, Gaby Hoffmann, Jay Duplass, Amy Landecker, Judith Light, Kathryn Hahn. ****(*)

Ce mardi 20 juin à 21h25 sur Be Series.

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