Critique

[À la télé ce soir] The Boy Is Gone

The Boy Is Gone © DR
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Curieux et audacieux objet cinématographique que ce documentaire du cinéaste des Cantons de l’Est Christophe Bohn.

Curieux et audacieux objet cinématographique que ce documentaire du cinéaste des Cantons de l’Est Christophe Bohn. Par son sujet déjà. L’histoire, la sienne, d’un jeune garçon qui, en 1969, découvre dans une boîte en carton une photo de son père en uniforme nazi décoré d’une croix gammée. De quoi secouer un gosse issu d’une famille de Boches, « de sales Boches », avec deux guerres mondiales sur le dos dont il a honte et un père qui n’a jamais pris son courage à deux mains pour expliquer. Par la forme ensuite. Puisque Bohn interroge des témoins, consulte des archives, publiques et privées, mais mêle à ces images des séquences d’animation. The Boy Is Gone raconte avec beaucoup d’intelligence la vie compliquée à Eupen avant, pendant et après la Deuxième Guerre mondiale, le club de vol à voile qui fait de l’endoctrinement, la fin d’un conflit qui n’est pas une libération pour tout le monde. Et tout ça à travers le destin de Carl, obligé en 1941 d’entrer dans les jeunesses hitlériennes, éduqué à se battre et mourir pour la patrie, et s’engageant à 17 ans dans une brigade de paras du Reich. A voir.

DOCUMENTAIRE DE CHRISTOPHE BOHN.

Ce jeudi 28 juillet à 21h05 sur La Trois.

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