Critique

[à la télé ce soir] Stalk

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Diffusée sur Slash, la plateforme de streaming de France Télévision, au printemps dernier, cette série suivant les premiers pas de Lucas, nerd parfait et boutonneux à l’École en sciences informatiques de Lille, combine éléments de teen movie et une réflexion intéressante, nerveuse, sur l’usage des nouvelles technologies.

Bizuté à son arrivée, Lucas est filmé, ivre, en train de boire un verre d’urine. La vidéo fait le tour du campus et lui vaut le surnom de Pipi. Le prodige décide de se venger en espionnant ordis et smartphones des membres du fourbe comité d’accueil, notamment ceux d’Alex, à l’origine de son humiliation, et de sa maîtresse Alma. Mais le jeu ira bien plus loin que prévu, s’immiscer dans l’intimité comportant son lot de risque et de comportement douteux que Lucas analyse par ailleurs en voix off et en mode confessionnal. Les dix épisodes évitent dans l’ensemble tous les poncifs sur les dangers du Web et l’illusion de protection des données privées, et questionnent en permanence le voyeurisme, le harcèlement, le besoin de validation et de reconnaissance de jeunes adultes en plein bourgeonnement. Même les allergiques au jargon tech apprécieront les dialogues au cordeau. Dans le rôle de Lucas, Théo Fernandez sort des savates de Gaston Lagaffe pour livrer un portrait intéressant de geek mal ajusté.

Série créée par Simon Bouisson, Jean-Charles Paugam et Victor Rodenbach. Avec Théo Fernandez, Carmen Kassovitz, Pablo Cobo. ***(*)

Lundi 27/09, 23h50, France 2.

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