Critique

[À la télé ce soir] Sauveurs d’espèces. Un espoir pour notre planète

© SPIEGEL TV
Nicolas Bogaerts Journaliste

Centré autour de la célèbre éthologue spécialiste des chimpanzés Jane Goodall, ce documentaire se déploie comme un plaidoyer vibrant et richement illustré pour la sauvegarde du vivant.

Il honore les héros ordinaires qui luttent au quotidien pour sauver des animaux menacés d’extinction: les orangs-outans de Bornéo et leur habitat ravagé; les deux derniers rhinocéros blancs placés sous bonne garde dans une réserve du Kenya; les fourmis et les chauves-souris des forêts d’Allemagne, expropriées par l’extension des activités humaines; des grenouilles menacées de disparition en Équateur, malgré la mémoire de l’évolution du vivant que leur organisme renferme. Chacune de ces espèces a un rôle crucial dans l’équilibre de son biotope. Appuyé par les propos de Goodall revenant en fil rouge, ce documentaire ne se contente pas d’un constat alarmant: il propose des voies de salut et montre combien le destin du monde animal et le nôtre sont intimement liés. Dommage qu’il reste évasif sur les « petites actions », même innombrables, qui seraient possibles à l’échelle individuelle, comme autant de gouttes portées par les colibris pour éteindre l’incendie, au lieu de réellement pointer ce qui, structurellement, collectivement, politiquement, pourrait stopper la marche mortifère du monde et l’engager sur la voie de la réconciliation avec le vivant.

Documentaire d’Inga Turczyn. ***(*)

Samedi 7/11, 20h50, Arte.

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