Critique

[À la télé ce soir] Rockfield, le rock’n’roll est dans le pré

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Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

C’est l’histoire d’un lieu mythique de la musique planté au milieu des champs gallois. Celle de fermiers spécialisés dans l’élevage bovin et porcin qui se sont reconvertis dans le rock et ont ouvert l’un des studios les mieux équipés d’Europe à 225 kilomètres des lumières du showbiz londonien.

Après s’être fabriqué un petit lieu d’enregistrement dans le grenier familial pour réaliser leurs maquettes, les frères Ward ont aménagé le premier studio résidentiel au monde et ont offert à leurs clients le gîte et le couvert. « On s’est débarrassés des cochons et on s’est lancés dans le business musical mais sans changer grand-chose, explique un des frangins. À la place des cochons, on avait juste des musiciens. » C’est à Rockfield que Black Sabbath a découvert les joies du studio et des animaux (ils ne connaissaient que le cheval du flic de leur quartier), que Freddie Mercury a enfanté Bohemian Rhapsody, que les Stones Roses ont mis en boîte The Second Coming (ils sont restés treize mois) et qu’Oasis a enregistré (What’s the Story) Morning Glory? « On nous avait dit qu’il y avait plein de pubs sympas dans le coin, se souvient Liam. Alors putain, on torchait le truc vite fait et on se cassait au pub. Putain ce qu’on adorait aller au pub! » Pas trépidant mais savoureux, Le rock’n’roll est dans le pré zoome sur un endroit bucolique et chargé d’Histoire entre bagarre mémorable de Gallagher et fin des Charlatans sur fond d’accident de voiture…

Documentaire d’Hannah Berryman. ***(*)

Vendredi 4/12, 22h40, Arte.

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