Critique

[à la télé ce soir] Rita Hayworth: gloire et blessures

© ANNA-MARIA MEYER/RADIO BREMEN
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

En 1946, son portrait était sur l’une des toutes premières bombes atomiques de l’Histoire. Ce qui ne lui a pas plu davantage qu’à son mari de l’époque. Un certain Orson Welles.

Danseuse, star de Hollywood et sex-symbol, Rita Hayworth incarne à elle seule le glamour des années 40. Époque où elle était considérée comme la plus belle femme de la planète. Pour beaucoup, Rita est Gilda, personnage de séductrice sûre d’elle qui restera son rôle le plus célèbre. Alimenté par les commentaires pas toujours dingues de sa fille, de Robert Wagner, de Constance Towers, de journaliste, biographe et autre historien du cinéma, le documentaire de Henning van Lil et Katja Runge raconte le destin tragique de l’icône glamour. La maltraitance et le manque d’instruction (elle est, enfant, pratiquement analphabète). Les abus de son père, prof de danse sévillan qui l’enfermait en loge et partait jouer l’argent qu’ils avaient gagné ensemble. Son premier mari qui lui indiquait quand elle avait le droit de parler en société. Ou encore Max Factor et le calibreur de beauté qui ont fait d’elle le prototype même de l’idéal américain (jusqu’à l’implantation des cheveux rectifiée par électrolyse)… Le portrait saisissant d’une des femmes fortes de Hollywood, partenaire de danse favorite de Fred Astaire, mariée cinq fois et frappée à 62 ans par la maladie d’Alzheimer.

Documentaire de Henning van Lil et Katja Runge. ***

Dimanche 14/03, 22h25, Arte.

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