Critique

[à la télé ce soir] Quand on n’a que l’enfance

© SCENARII
Nicolas Bogaerts Journaliste

Une dizaine de ces orphelins expriment face caméra toute la difficulté de vivre avec l’absence. Bouleversant.

Diffusés pour la première fois en 2019 sous le titre Destins d’orphelins, ces récits d’orphelins de père et de mère, enfants mais aussi adultes, ainsi que des parents qui ont survécu à leur conjoint, souffre sans doute d’un défaut majeur: la voix de son autrice, Élisabeth Bost, a la tonalité d’un reportage de JT de 13 h ou d’une de ces émissions de real TV que son ex-compagnon, le défunt Jean-Luc Delarue, avait contribué à rendre populaires. En partant de l’histoire du fils qu’elle a eu avec le sémillant producteur, elle réussit pourtant à nous sensibiliser profondément à ces destins brisés qui tentent de se reconstruire dans le deuil, et qui sont beaucoup plus fréquents qu’on ne le pense. Membres de grandes ou de petites fratries, ou encore enfants uniques, une dizaine de ces orphelins expriment face caméra, en alternance avec les mises en perspectives d’Arlette Garih, psychanalyste, toute la difficulté de vivre avec l’absence. Les stratégies mises en place, les défis quotidiens, le regard des autres, le manque… Bouleversant.

Documentaire d’Élisabeth Bost. ***

Lundi 22/03, 21h10, La Trois.

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