Critique

[À la télé ce soir] Petite fille

© Agat Films et Cie
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Bouleversant, déchirant, filmé à juste distance, le documentaire de Sébastien Lifshitz raconte son histoire et le quotidien d’une famille entre recherche de soutien et combat pour la différence.

Il y a quelques semaines, Petite fille, du Français Sébastien Lifshitz, remportait le Grand Prix au festival du film de Gand. Une première pour un documentaire. Ça avait déjà été le cas à Namur quelques jours plus tôt avec Petit Samedi de Paloma Sermon-Daï. Comme si la quête de vérité prenait le pas sur la fiction en ces temps de fake news et de grands bouleversements. « Quand je serai grand, je serai une fille« , disait déjà Sasha à l’âge de trois ans. Sasha est une petite fille mais dans un corps de garçon. « C’était plus profond qu’une envie d’être comme maman, explique Karine, sa mère. Elle avait le regard paniqué. Mais que vais-je devenir si je ne peux pas être une fille? » Du haut de ses sept printemps, Sasha aime les robes, déteste son zizi et pleure à l’idée de ne pas pouvoir porter un enfant dans son ventre. Bouleversant, déchirant, filmé à juste distance, le documentaire de Sébastien Lifshitz raconte son histoire et le quotidien d’une famille entre recherche de soutien et combat pour la différence.

Documentaire de Sébastien Lifshitz. ****

Mercredi 2/12, 20h55, Arte.

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