Critique

[à la télé ce soir] Nona et ses filles

© MANUEL MOUTIER
Nicolas Bogaerts Journaliste

À 70 ans, Élisabeth Perrier, dite Nona, apprend qu’elle est enceinte. Pour cette féministe historique, directrice d’un planning familial et mère solo de triplées (Gaby, George et Manu), c’est la cata.

Le secret éventé, ses filles débarquent chez elle en mode groupe de soutien alors qu’André, l’amant de Nona, apprend qu’il n’est visiblement pas le père. Après le cinéma, Valérie Donzelli plonge dans le monde sériel en y intégrant un mélange virevoltant des genres (comédie, comédie musicale, satire sociale…). Malgré les lenteurs et la tonalité déstabilisante des prémices, le résultat, qui questionne la maternité, la filiation et les choix individuels de son quatuor de femmes attachantes (Miou-Miou, Virginie Ledoyen, Valérie Donzelli, Clotilde Hesme) est efficace. Peu à peu, alors que court après elles une troupe éparse d’hommes, l’appartement familial devient la matrice d’un récit poétique et onirique qui, pour autant, ne perd pas contact avec le réel.

Série créée par Valérie Donzelli et Clémence Madeleine-Perdrillat. Avec Miou-Miou, Virginie Ledoyen, Valérie Donzelli. ***(*)

Jeudi 02/12, 20h55, Arte.

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