Critique

[à la télé ce soir] Mystery Road (saison 2)

© David Dare Parker / Bunya Prod and all3media
Nicolas Bogaerts Journaliste

Habitué aux meurtres, rapts et trafics d’êtres humains, l’inspecteur Jay Swan enquête autour d’un corps retrouvé sans tête dans les filets d’un modeste pêcheur de la côté australienne.

Aidé par la policière locale, Fran Davis, il se retrouve sur la piste d’un cartel de drogue tentaculaire. Réalisés par un binôme aborigène, Warwick Thornton et Wayne Blair, les douze épisodes dénouent des relations étroites entre les protagonistes, sondent le pire de l’âme humaine et sensibilisent à l’oppression perpétuelle des populations indigènes. Le scénario, dense, riche en gros caractères (truckers, poivrots, bars délabrés), capable de longs moments de contemplation, offre une intrigue parallèle dans laquelle on retrouve la star de Bron, Sofia Helin. Elle se réinvente à merveille dans le rôle d’une archéologue suédoise idéaliste, aux certitudes universalistes et ethnocentrées. Son téléscopage dans une enquête policière baignant dans l’omerta et le racisme rejoint une question essentielle: qui peut s’offrir le stylo qui écrira l’Histoire?

Série créée par Steven McGregor. Avec Aaron Pedersen, Jada Alberts, Tasma Walton. ***(*)

Jeudi 7/01, 20h55, Arte.

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