Critique

[À la télé ce soir] Les Fausses confidences

Louis Garrel et Isabelle Huppert dans Les Fausses confidences, de Luc Bondy. © DR
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Luc Bondy signe ici sa dernière réalisation, adaptation de l’oeuvre de Marivaux qu’il avait mise en scène avec succès à l’Odéon-Théâtre de l’Europe.

À sa disparition en 2015, le metteur en scène Luc Bondy laissait dans son sillage une oeuvre polymorphe, onirique et exigeante, qui a transité par le théâtre, l’opéra et le cinéma. Il signe ici sa dernière réalisation, adaptation de l’oeuvre de Marivaux qu’il avait mise en scène avec succès et le même casting relevé à l’Odéon-Théâtre de l’Europe à Paris. Huppert (éthérée) en Araminte, Garrel (contrit) en Dorante et Bulle Ogier (magistrale) en Mme Argante brûlent littéralement au sein d’une réalisation distante qui manque un peu de chair. Les filtres et blancs surexposés confèrent une aura de songe trompeur à ce jeu de l’amour et des confidences qui tournent à l’aigre, pour mieux donner corps à la langue subtile et faussement légère de Marivaux. Difficile de savoir qui du cinéma ou du théâtre est le plus présent dans un dispositif que, jadis, Peter Brook aux Bouffes du Nord avait vitalisé dans La Cerisaie de Tchekhov. Mais Bondy a su donner à l’Odéon comme à ses acteurs un champs visuel digne de leur majesté.

COMÉDIE DRAMATIQUE DE LUC BONDY. AVEC ISABELLE HUPPERT, LOUIS GARREL, BULLE OGIER. 2016. ***(*)

Ce jeudi 9 mars à 22h30 sur Arte.

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