À la télé ce soir: Les Beaux gosses
Hervé, 14 ans, est un ado moyen. Débordé par ses pulsions, ingrat physiquement et moyennement malin, il vit seul avec sa mère. Au collège, il s’en sort à peu près, entouré par ses bons copains. Sortir avec une fille, voilà qui mobilise toute sa pensée. Hélas, dans ce domaine, il accumule râteau sur râteau.
Ce fut l’une des toutes meilleures surprises du cinéma français de ces dernières années. Ecrit et réalisé par un dessinateur bien connu des lecteurs de Charlie Hebdo (pour lequel il n’écrivait toutefois plus quelques mois avant les attentats de janvier, ndlr), Les Beaux gosses aborde l’adolescence au masculin avec un mélange très savoureux d’humour et de dérision, mais aussi de justesse et de sensibilité. Camel et Hervé, les héros du film, partagent une belle amitié, et une difficulté commune à mettre au diapason leurs pulsions hormonales et une capacité des plus réduites à entrer dans les bonnes grâces du sexe opposé. Anthony Sonigo et Vincent Lacoste jouent de manière épatante ces gamins ni beaux ni particulièrement intelligents, qui se la jouent parfois mais dont les doutes et la vulnérabilité réapparaissent constamment, les rendant de plus en plus attachants au fur et à mesure que se développe une chronique à la fois très drôle et par endroits émouvante. Un très bon premier film, surfant sur l’air du temps sans céder bêtement aux stéréotypes, et d’une façon aussi personnelle que touchante. Le César de la Meilleure Première Oeuvre est venu, très méritoirement, couronner ces Beaux gosses au ton sincère et vrai, tranchant avec le ronron de la production française destinée au public des jeunes spectateurs.
COMÉDIE DE RIAD SATTOUF. AVEC VINCENT LACOSTE, ANTHONY SONIGO, ALICE TREMOLIÈRES. 2009.
Ce mercredi 7 octobre à 20h50 sur France 4.
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