Critique

[à la télé ce soir] Le Mystère Kendrick

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Dans leur charmant village écossais, les Kendrick font figure de famille modèle. Tom (David Tennant), le toubib du coin, et Kate (Anna Madeley), l’institutrice, y élèvent un trio d’enfants tout ce qu’il y a de plus mignon.

L’incendie tragique de leur luxueuse propriété, dont Tom émerge seul survivant, donne à cette histoire un goût de cendres. Lorsqu’un inspecteur de police ami des Kendrick et une amie de Kate soulèvent les questions qui dérangent, la jolie fable prend de furieux airs d’affaire Dupont de Ligonnès. Derrière une forme d’énigme assez arpentée, les quatre épisodes emballent un récit plutôt bien ficelé, qui refuse de faire jouer les utilités à ses personnages. Complexes, charnus, ils incarnent les multiples couches du tragique (individuel, collectif) en réservant quelques surprises de taille. Vagabondant sur les collines grasses d’Écosse, la réalisation, efficace, n’est pas sans rappeler les bonnes heures de Broadchurch, dont elle prolonge le sens du mystère et des révélations lugubres.

Série créée par Daisy Coulam. Avec David Tennant, Cush Jumbo, Matthew McNulty. ***(*)

Jeudi 16/12, 21h05, TF1.

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