Critique

[À la télé ce soir] Le Diable au corps

Gérard Philippe et Micheline Presle © Paramount Pictures
Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

Cette histoire d’amour interdit, en pleine guerre de 1914-1918, entre une aide-soignante fiancée à un militaire au front et un lycéen trop jeune pour être mobilisé, bénéficie d’une interprétation superbe.

Cette adaptation du célèbre roman de Raymond Radiguet fit scandale dans la France de l’immédiat après-guerre. Des accusations d’incitation à l’adultère et d’antimilitarisme flagrant se mirent à pleuvoir. Une pétition fut même lancée pour que le film soit retiré de l’affiche! Et au Festival de Bruxelles, en pleine projection du film en septembre 1947, l’ambassadeur de France quitta la salle pour marquer sa désapprobation… Les temps ont bien changé, les tabous d’alors ne sont plus de mise. Mais la force subversive du Diable au corps n’en reste pas moins manifeste. Cette histoire d’amour interdit, en pleine guerre de 1914-1918, entre une aide-soignante fiancée à un militaire au front et un lycéen trop jeune pour être mobilisé, bénéficie d’une interprétation superbe. Gérard Philipe et Micheline Presle font merveille devant la caméra d’un Claude Autant-Lara prenant quelques libertés par rapport au roman tout en préservant la touche immorale et cynique du jeune et révolté Radiguet (17 ans quand il écrit le livre!).

DRAME DE CLAUDE AUTANT-LARA. AVEC GÉRARD PHILIPE, MICHELINE PRESLE, DENISE GREY. 1947. ****

Ce lundi 18 juillet à 20h55.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content