Critique

[à la télé ce soir] Le Che en toute intimité

© DOKFILM FERNSEHPRODUKTION
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Un docu riche, pimenté par des images de son enfance, films familiaux (son paternel était un aficionado de la Super 8) qui viennent joliment compléter le tableau.

« C’était un homme intègre, un révolutionnaire doté d’un sens aigu de la politique qui voulait vraiment la révolution. » « C’était un bel homme. Nous étions toutes amoureuses de lui. » « Je ne l’ai jamais vu danser mais il paraît qu’il avait deux jambes gauches. » Combattant pur et dur sans état d’âme ou rebelle au coeur tendre? Qui était vraiment Ernesto Rafael Guevara? Ce barbu marxiste à béret placardé sur des t-shirts de la grande distribution, cette icône de tous les mouvements révolutionnaires, cet ancien médecin argentin devenu le grand défenseur des opprimés? Beaucoup a déjà été dit et écrit sur le Che. Le documentaire de Jana von Rautenberg-Garczynski en tire un portrait à la fois politique et personnel. Son frère Juan Martin, son fils Camilo, ses gardes du corps qui habitaient dans la maison familiale, un historien ou encore un ancien agent des services de renseignement décrivent un combattant asthmatique, un homme à l’humour moqueur qui aimait les belles femmes et les célébrait, un mec sans pitié mais pas assoiffé de sang qui rêvait d’une société plus juste. Un gamin aussi qui lisait Pablo Neruda, Jack London, Jules Verne et Alexandre Dumas enfermé dans les toilettes (mal vu dans une famille de sept gosses). Un docu riche, pimenté par des images de son enfance, films familiaux (son paternel était un aficionado de la Super 8) qui viennent joliment compléter le tableau.

Documentaire de Jana von Rautenberg-Garczynski. ***(*)

Dimanche 21/02, 23h20, Arte.

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