Critique

[à la télé ce soir] Kirk Douglas, l’indompté

© FOND DOUGLAS
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le documentaire de Hubert Attal raconte une carrière qui décolle avec Le Champion, comment Spartacus a fait de Kirk une légende et ses activités de producteur indépendant.

Artiste libre et indépendant, progressiste reconnu et engagé qui a volontiers côtoyé les hommes politiques et les puissants, Kirk Douglas est né dans une famille d’immigrés extrêmement pauvres du New Jersey. Fils d’un chiffonnier-ferrailleur qui avait fui les pogroms d’Ukraine et vendait les vieux objets au rebut qu’il ramassait avec son cheval et sa carriole, Kirk Douglas a mené sa carrière cinématographique comme ses combats. Avec une incroyable intégrité et un regard aiguisé sur le monde. Construit sur des images d’archives (notamment des interviews de lui par Bernard Pivot dans Apostrophes), des extraits de films, des interviews d’historiens et de critiques mais aussi des entretiens donnés lors des dernières années de sa vie, le documentaire de Hubert Attal raconte une carrière qui décolle avec Le Champion, comment Spartacus a fait de Kirk une légende et ses activités de producteur indépendant. Il explique comment Lauren Bacall l’a aidé à décrocher son premier film (L’Emprise du crime) ou encore pourquoi il a financé le manifeste antimilitariste Les Sentiers de la gloire et libéré Kubrick du contrat qui les liait. Le portrait d’un homme droit dans ses bottes qui a lutté contre le maccarthysme et a fâché John Wayne avec La Vie passionnée de Vincent Van Gogh parce qu’il ne craignait pas d’exposer sa vulnérabilité.

Documentaire de Hubert Attal. ***(*)

Dimanche 9/05, 22h35, Arte.

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