Critique

[À la télé ce soir] Keith Haring: Street Art Boy

© Keith Haring Foundation
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Dans ce documentaire de Ben Anthony, Keith Haring évoque son rapport à la drogue, son homosexualité, Pierre Alechinsky, sa fascination pour les graffitis.

Il a peint le corps de Grace Jones, imaginé un décor de ballet pour Roland Petit, créé un logo pour un médicament allemand ou encore dessiné quatre montres pour Swatch. Sur l’ensemble de sa carrière, Keith Haring a créé plus de 10.000 oeuvres d’art. Certains lui ont reproché d’être un vendu. Ce grand militant voulait surtout rendre son travail accessible à tous, convaincu que l’art doit s’adresser à un maximum de gens et non être réservé à une élite fortunée censée le comprendre. Le bébé à quatre pattes, les chiens, les pyramides volantes… Haring, né dans une petite ville conservatrice de Pennsylvanie, a créé son propre univers. Il frayait avec les stars d’Hollywood et de la pop: Sean Penn, Madonna, Michael Jackson… Dans Street Art Boy, il évoque son rapport à la drogue, son homosexualité, Pierre Alechinsky, sa fascination pour les graffitis. Ses tags à la craie dans le métro new-yorkais, les collectionneurs et les marchands d’art qui essaient de l’arnaquer. Ses habitudes au Club 57 et au Paradise Garage qui a changé sa vie. Le passionnant documentaire de Ben Anthony a pour fil rouge les cinq jours d’entretien qu’Haring accorda en 1989 au biographe John Gruen après avoir été diagnostiqué positif au VIH. Son histoire, c’est aussi celle du sida… D’un mec qui a fini par peindre la douleur et la souffrance de la maladie.

Documentaire de Ben Anthony. ****

Vendredi 28/08, 22h25, Arte.

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