Critique

[à la télé ce soir] J’ai survécu au Bataclan

© AMPERSAND
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Le documentaire retrace cette nuit sanglante racontée par quelques spectateurs qui l’ont vécue de l’intérieur. Mais le ton est insupportable, racoleur et à côté de la plaque.

Le 13 novembre 2015, Eagles of Death Metal se produit à Paris. On ne vous apprend rien. Trois terroristes vont faire de cette soirée un carnage et de ce concert, le plus affreux de l’Histoire du rock. J’ai survécu au Bataclan retrace cette nuit sanglante racontée par quelques spectateurs qui l’ont vécue de l’intérieur. David est resté trois heures dans cet enfer, pris en otage dans un couloir, braqué par un terroriste qui lui a dit de ne pas jouer au héros. Sébastien était dans la fosse, il s’est planqué, suspendu dans le vide, et est retourné pour sauver la vie d’une jeune femme enceinte. Il y a Nicolas et Émilie aussi, qui se sont retrouvés coincés dans une loge, en entendant tout ce qui se passait de l’autre côté de la porte. Tandis que des reconstitutions animées permettent de visualiser et de comprendre, les rescapés témoignent de l’horreur. Le ton insupportable, racoleur et à côté de la plaque transforme ce récit en fausse bonne idée alors que d’autres documentaires comme Les Ombres du Bataclan mettent intelligemment ce drame en lumière.

Documentaire de Frédéric Tonolli et David Fritz Goeppinger. **

Jeudi 11/11, 22h20, La Une.

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