Critique

[à la télé ce soir] Indiana Jones: à la recherche de l’âge d’or perdu

© PARAMOUNT PICTURES/ LUCASFILMS
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Fouet, chapeau et sex appeal. Grand spectacle et charme rétro… Cohen et Coursat racontent le plus gros carton cinématographique de 1981. Un des films les plus rentables du cinéma.

En 2018, son chapeau s’est vendu à 450.000 euros aux enchères. Soit 50.000 de plus que la moto de Batman. Archéologue le plus célèbre de la planète, Indiana Jones est l’un des personnages les plus mythiques de l’Histoire du cinéma et l’un des héros préférés du grand public. Alors que Disney, détenteur des droits depuis le rachat de Lucasfilm en 2012, vient d’annoncer un cinquième volet de ses aventures (un film avec Phoebe Waller-Bridge et Mads Mikkelsen, réalisé par James Mangold), le documentaire de Clélia Cohen et Antoine Coursat revient en 52 minutes sur l’histoire de ce grand aventurier débarqué sur les écrans il y a 40 ans et né en mai 1977 sur une plage d’Hawaii. George Lucas s’y est planqué pour échapper à la pression entourant la sortie de La Guerre des étoiles. Et quand son pote Steven Spielberg lui dit rêver d’un James Bond, il lui parle d’Indiana Jones: un aventurier des années 30 qui renverrait aux serials de son enfance, feuilletons à grands frissons et petits budgets des cinémas de quartier. Amis et concurrents, les deux hommes qui savent parler au plus grand nombre vont décider de lier leur destin (Spielberg à la réalisation, Lucas à la production) pour donner vie à une nouvelle icône du divertissement mondial.

Le tandem embauche Lawrence Kasdan, qui vient de terminer le scénario de L’Empire contre-attaque et Philip Kaufman, futur réalisateur de L’Étoffe des héros. Mais l’histoire de cet intrépide archéologue lancé à la recherche d’objets sacrés peine à séduire les studios. Puis Spielberg a la réputation d’un cinéaste dépensier qui ne termine pas ses films dans les temps. Son ami se portera garant et acceptera même, malgré quelques réticences, de lui refiler son Han Solo: Harrison Ford.

Passionnant et savoureux, Indiana Jones: à la recherche de l’âge d’or perdu est truffé d’anecdotes. George Lucas explique qu’Indiana était le nom de son chien (un husky) et qu’il lui avait déjà inspiré le personnage de Chewbacca. On voit les essais de Tom Selleck, qui avait été embauché pour le rôle mais s’était retrouvé coincé pour une petite série dont il ne pouvait se désengager (Magnum).

Fouet, chapeau et sex appeal. Grand spectacle et charme rétro… Cohen et Coursat racontent le plus gros carton cinématographique de 1981. Un des films les plus rentables du cinéma. Et un héros inspiré par Humphrey Bogart et le Belmondo de L’Homme de Rio, qui avait le look et l’arrogance de Charlton Heston dans Le Secret des Incas. La savoureuse histoire d’une saga.

Documentaire de Clélia Cohen et Antoine Coursat. ****

Vendredi 14/05, 22h45, Arte.

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