Critique

[à la télé ce soir] Ghofrane et les promesses du printemps

© CINÉTÉVÉ-ARTE
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Âgée de 25 ans, Ghofrane Binous se présente aux élections législatives tunisiennes d’octobre 2019. Le documentaire de Raja Amari suit sa campagne et son quotidien.

« Je n’ai jamais connu de discrimination dans mon quartier. Je n’entends jamais un mot blessant de ceux avec qui j’ai grandi et avec qui j’ai tout partagé. La misère comme la nourriture. Mais j’en ai subi des gens soi-disant ouverts et cultivés qui font partie de l’élite. » Comme de ce professeur de collège qui la surnommait « bûche brûlée » et de ces chauffeurs de taxi qui refusent encore parfois de la véhiculer. Ghofrane Binous est une jeune femme noire d’un quartier populaire de Tunis. Elle est âgée de 25 ans et, après quelques années de militantisme associatif, se présente aux élections législatives d’octobre 2019 sur les listes de Tahya Tounes (« Vive la Tunisie »), parti fondé par l’ancien chef du gouvernement Youssef Chahed. Documentaire de Raja Amari (Satin rouge, Printemps tunisien), Ghofrane et les promesses du printemps suit sa campagne et son quotidien. Des ruelles sombres de son bout de ville à un dîner de famille à Gabès, en passant par les marchés où la colère ne peut s’empêcher de gronder.

Documentaire de Raja Amari. ***(*)

Mardi 23/11, 23h45, Arte.

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