Critique

[À la télé ce soir] Engrenages (saison 8)

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Nicolas Bogaerts Journaliste

Cette dernière saison remplit le contrat, même si on sent que le casting est un peu fatigué par quinze années de bons et loyaux services.

Dans le cahier des charges d’une saison d’Engrenages, la série emblématique du renouveau de la fiction française, née en 2005, trois éléments doivent absolument figurer: des relations interpersonnelles entre flics, voyous ou magistrats secouées de tensions et de transgressions; une enquête centrale abordant de manière engagée une thématique politique et sociale réaliste et confrontante; une dynamique de polar qui joue le rôle de liant et de révélateur. Cette dernière saison remplit le contrat, même si on sent que le casting est un peu fatigué par quinze années de bons et loyaux services (pour les plus anciens). L’enquête plonge les flics Laure Berthaud et Ali Amrani, ainsi que l’avocate Joséphine Karlsson dans la tragédie des réfugiés mineurs isolés, dossier pour le moins brûlant. Tandis que Gilou, l’ancien flic envoyé au placard, tente d’infiltrer la bande du voyou Cisco (Kool Shen, propre). Une ultime saison crispée comme un poing envoyé dans le ventre, qui tape là où ça fait mal. Une chose est sûre: Engrenages va nous manquer.

Série créée par Alexandra Clert et Marine Francou. Avec Caroline Proust, Thierry Godard, Tewfik Jallab. ****

Samedi 24/10, 20h30, Be Séries.

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